Améliorer l’attractivité du métier et la transmissibilité des outils pour attirer les nouvelles générations est un enjeu crucial en agriculture qui mobilise logiquement les caisses régionales du Crédit Agricole.
Elles organisent des rencontres entre cédants et jeunes et élaborent une cartographie locale des exploitations à reprendre. Elles effectuent du portage foncier, en partenariat avec la Région et la Safer.
Première banque à songer au portage de capital
Mais le Crédit Agricole a décidé d’aller plus loin. La banque, première en France à le faire, a annoncé, lors d’une conférence de presse au Space, qu’elle réfléchissait ainsi à un dispositif de portage de capital en agriculture. Son objectif ? Apporter une solution opérationnelle pour accompagner les porteurs de projets qui ne disposent pas du niveau de mise de fonds nécessaire pour faire face à des aléas.
Le dispositif, qui reste encore à construire, pourrait ainsi prendre la forme de prise de participation minoritaire, selon des critères actuellement à l’étude.
Diversifier les modes d’accompagnement bancaire des projets d’installations
« Nous avons à la fois la responsabilité et l’envie d’accompagner les futurs cédants sur la transmissibilité de leur outil pour laisser un héritage attractif, abordable et durable à la jeune génération. Nous apportons les conseils sur les bons choix et les investissements nécessaires à réaliser dans les 10 années qui précèdent la transmission.
Nous devons continuer à réfléchir au sein de nos conseils d’administration sur les modes d’accompagnement bancaire des projets d’installations. Le portage en capital en fait partie et figure comme une solution innovante et complémentaire, qui participera à maintenir la ferme France compétitive, souveraine et responsable », résume Olivier Auffray, président de Crédit Agricole en Bretagne.
Un fléchage vers les productions porcs et volailles
Première région d’élevage en France, la Bretagne a été retenue pour tester ce dispositif d'ici à la fin de cette année et l’an prochain, avec un fléchage plus particulier vers les productions porcines et de volailles. Si la Bretagne reste dynamique en matière d’installations (500 aidées par le Crédit Agricole et 500 non aidées, selon les données de la MSA), cette tendance ne compense pas le nombre de départs en retraite, estimé à 2.000 par an.