Les inséminations sur femelles laitières ont été réalisées dans 53.257 élevages en 2023, bien que ce nombre soit en baisse de 1.770 élevages par rapport à 2022. Parmi ceux-ci, 5.385 ont enregistré des IPE, soit 188 de plus qu'en 2022. La tendance sur les dix dernières années montre qu’en moyenne, 256 élevages adoptent cette pratique par an.
Faire appel à l'inséminateur dans certains cas
Dans les élevages laitiers, 63 % des exploitations pratiquent l'IPE de manière exclusive, et ne font plus appel à l'entreprise de mise en place (EMP). En revanche, 21 % d’éleveurs continuent de faire appel à des inséminateurs pour certaines périodes de l'année ou pour des types spécifiques de femelles. Seuls 9 % des éleveurs réalisent moins de la moitié de leurs inséminations en IPE.
La répartition des races de femelles laitières, inséminées par EMP ou IPE, montre une prédominance de la prim'holstein chez les IPE. En revanche, la proportion de montbéliarde et de normande est divisée par deux. Les races les plus favorisées par l'IPE sont la jersiaise (27 %), la brune (18 %) et la croisée (18 %).
« L’activité IPE dans les élevages situés dans le Grand Est de la France est moins importante avec des proportions d’IAP mises en place plus faibles qu’à l’Ouest, malgré une forte densité de vaches laitières aussi présentes. Les zones où le nombre d’éleveurs IPE est en baisse coïncident majoritairement avec des zones où le cheptel laitier global diminue », indique l’Idele dans sa dernière étude.
Tendance moins importante dans les élevages allaitants
Pour les femelles allaitantes, l'IPE a été réalisée dans 35.825 élevages en 2023, soit une diminution de 495 élevages par rapport à l'année précédente. Parmi ceux-ci, 2.227 ont enregistré des inséminations IPE, en hausse de 126 par rapport à 2022. L'augmentation annuelle moyenne sur les dix dernières années est de 122 élevages adoptant l'IPE.
Là encore, une grande majorité (84 %) des élevages pratiquant l'IPE sur femelles allaitantes le font exclusivement. Les autres élevages se répartissent dans différentes catégories de pratiques combinées.
Davantage de charolaises en IPE
Le bassin charolais et les départements du Grand Ouest se distinguent par une forte densité d'inséminations IPE, avec une tendance à la hausse du nombre d'éleveurs adoptant cette pratique.
Chez les femelles allaitantes, la répartition par race montre une plus forte proportion de charolaise chez les IPE, tandis que la blonde d'Aquitaine est moins représentée. Les races utilisant le plus l'IPE, en proportion, sont le blanc bleu (17 %), l'angus (16 %) et la parthenaise (11 %).