La 14e édition du concours Graines d’agriculteurs met en avant « la technologie au service de l’agriculture et de l’humain ». Comme chaque année, le concours récompense les jeunes installés (depuis plus d’un an et moins de cinq ans) qui mettent en place des pratiques innovantes sur leur ferme. Découvrez leurs six projets !
Louis Poulain
Louis Poulain s’est installé en 2023 dans la Manche, à Montsenelle, en plein cœur des marais du Cotentin. Aujourd’hui, il élève 65 vaches normandes sur 80 hectares de prairies en agriculture biologique.
« Quand je me suis installé, j’ai décidé d’acheter des outils pour faciliter mon quotidien et améliorer la rentabilité de l’exploitation. Il y a des applications que je n’arrivais pas à trouver dans le commerce, c’est pourquoi j’ai développé mes propres dispositifs », explique l’éleveur.
Il dispose aujourd’hui d’un outil qui permet de monitorer l’entretien et de réaliser le suivi de la maintenance du matériel, ainsi que d'un système de suivi des parcelles qui offre la possibilité d’enregistrer les interventions et les récoltes.
Ses projets ? L’installation d’un robot de traite en 2025. Il souhaite également améliorer son logiciel pour obtenir toutes les données disponibles sur l'exploitation et réaliser la gestion des stocks. Il projette également de développer un outil pour ajuster le suivi en eau et en électricité de l’exploitation.
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Victor Plichon
Installé en 2019 à Mosnes, dans l’Indre-et-Loire, Victor Plichon cultive des céréales et élève en parallèle des volailles de chair. Il dispose d’un contrat de production avec la filière Nature d’éleveurs, qui met en avant l’enrichissement des milieux, une densité réduite et la lumière naturelle au service du bien-être animal.
Afin de favoriser ce bien-être et les résultats techno-économiques de son exploitation, Victor Plichon a décidé d’investir l’éclosion à la ferme. « Aujourd’hui, nous recevons des œufs que nous disposons sur un lit de copeaux avec une machine et que nous laissons éclore pendant trois jours. Ce type d’éclosion en bâtiment permet d’avoir des animaux qui sont directement dans l’environnement », précise l’éleveur.
Son projet ? Construire un second bâtiment, comme celui déjà en place, dans le but d’installer son petit frère.
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Simon Martin
Dans le Maine-et-Loire, à Chemillé-en-Anjou, Simon Martin s’est installé en janvier 2022. Aujourd’hui, avec ses associés et ses apprentis, il produit près d’un million de litres de lait pour le label C’est qui le patron ?!. Il élève une centaine de prim’holstein sur 110 hectares.
À son installation, l’exploitation a mis en place deux robots de traite, tout en préservant le pâturage, et une porte de tri en bout de bâtiment pour séparer automatiquement les bêtes. « Nous avons également investi dans un robot à lisier. Il offre un meilleur confort de travail, à la fois pour les hommes et les animaux, indique l’éleveur. Toutes ces innovations nous permettent également de former les jeunes à ces technologies. »
Son projet ? Automatiser l’alimentation, toujours dans un souci de confort pour les animaux et d'amélioration du temps de travail pour les salariés.
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Sylvain Privat
C’est en Dordogne, à Clermont-de-Beauregard, que Sylvain Privat s’est installé en 2019. Aujourd’hui, il produit 20.000 canards à l’année sous l’IGP Périgord.
En plus de posséder une technologie qui régule l’air ambiant et offre une précision sur l’alimentation, il vient d’investir, en copropriété, dans un robot de lavage. Une première dans les salles de gavage.
Son projet ? Stabiliser son activité malgré la crise de la grippe aviaire. Il souhaite également travailler sur des techniques pour apporter du confort de travail en collectif.
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Marilyn Barbe
Direction les Hautes-Pyrénées, et plus précisément le village de Goudon, où Marilyn Barbe élève des poneys, des chevaux de sport et des lapines. À son installation en 2019, elle a investi dans une centrale qui gère l’ensemble de l’ambiance et de l’alimentation dans le bâtiment .
« Le bien-être des animaux offert par la centrale permet d’éviter les troubles digestifs et respiratoires chez les lapins. Ainsi, j’arrive à me passer de l’utilisation des antibiotiques », affirme l’éleveuse. De plus, cette installation lui dégage du temps pour son élevage de poneys et de chevaux de sport.
Son projet ? S’équiper de logements alternatifs, notamment de parcs pour les lapins en croissance, et d’un robot de lavage.
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Solenne Ferrer-Diaz
Elle s’est installée en début d’année sur la ferme de sa mère et de sa grand-mère, à Belfort-du-Quercy, dans le Lot. Sur un peu plus de 110 hectares, elle élève une cinquantaine de vaches laitières et une quinzaine de vaches allaitantes.
Sur leur ferme, elles ont développé leur propre logiciel de gestion d’exploitation, dans lequel elles fixent leurs objectifs et leurs critères de sélection. Celui-ci prend en compte la gestion de la reproduction, le pâturage et les récoltes. « L’utilisation du tableau Excel nous permet de dégager des critères techno-économiques à l’échelle du troupeau, mais aussi de l’individu, précise l’éleveuse. Cela nous guide dans les objectifs de sélection. »
Par ailleurs, Solenne Ferrer-Diaz est active sur les réseaux sociaux, sur lesquels elle communique avec les agriculteurs et le grand public.
Son projet ? Continuer à développer la vente directe de produits laitiers et carnés pour renforcer le lien avec le consommateur.
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