Coup de vents et tempêtes à répétitions entrainent de la verse dans certaines parcelles de maïs dédiées à l’ensilage. Récolte, matériel, gestion du silo : les chantiers s’organisent différemment afin de perdre le moins possible de rendement et de qualité.
1. Récolter dès que possible
Si les plants sont déracinés, sectionnés ou fortement plaqués au sol (moins de 15 cm de hauteur), Arvalis préconise de « déclencher la récolte dès que possible ».
Cependant, si les pieds sont pliés et dépassent les 15 cm de hauteur, la plante continue d’être alimentée par les racines. Par conséquent, la récolte peu attendre plus longtemps.
2. Mélanger différentes parcelles au silo
Récolté trop tôt, le maïs peut avoir un taux d’humidité élevé et « générer des écoulements de jus non contrôlés au silo ».
« La plupart des maïs n'étant pas encore à maturité, il est conseillé de regrouper ces parcelles avec d’autres déjà mûres afin de les placer en fond de silo pour capter les écoulements de jus. Si cela n'est pas possible, on pourra réétaler un fourrage plus sec du printemps en fond de silo », indique Arvalis.
3. Adapter le matériel
Dans les conditions de verse, le matériel est à adapter pour faire entrer un maximum de plantes dans l’ensileuse. « Les becs rotatifs sauront se sortir des conditions “seulement inclinées”, mais dès que la verse sera plus prononcée, ils peineront à redresser les pieds et les risques de bourrage seront accrus. Les petites toupies seront plus sensibles au problème de bourrage que les grandes, précise Arvalis. Il sera probablement nécessaire de retirer certains guides prévus pour guider des pieds de maïs arrivant verticalement. »
Utilisés il y a une vingtaine d’années, les becs à chaînes seraient les meilleurs alliés pour récolter le maïs dans ces conditions. Par ailleurs, l’Institut du Végétal met aussi en avant des kits, proposés par certains constructeurs, qui prolongent les doigts releveurs des becs rotatifs utilisés aujourd’hui.
4. Gérer son silo différemment
Une des priorités est de porter une attention particulière au tassage et au bâchage rapide et hermétique du silo. Afin de limiter le développement de butyrique, l’Institut du végétal conseille de « stabiliser rapidement le silo, avec l’ajout d’un acide organique, ou à orienter rapidement les fermentations avec l’ajout de bactéries homofermentaires ».
Arvalis préconise de privilégier une ouverture en saison fraîche avec un avancement rapide, supérieur à 20 cm par jour. Si ces conditions ne sont pas possibles, l'ajout d'un conservateur à base de bactéries peut aider à stabiliser le silo et à éviter l'échauffement lors de l'ouverture.