"La production cumulée des prairies permanentes a subi une nouvelle dégradation en octobre 2020. Elle est estimée à 70 % de la production cumulée de référence à la même période", indique Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa dernière note de conjoncture "Prairies".
Le déficit de pousse de l'herbe, présent du nord-est au sud-ouest, concerne 77 % des régions fourragères. Il est particulièrement marqué dans les régions Grand-Est, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté. Les pluies d’automne, insuffisantes ou trop tardives n’ont pas permis un redémarrage de la production. Ainsi, la pousse réalisée entre le 20 juin et le 20 octobre est très inférieure à celle de référence sur la quasi-totalité du territoire.
La situation est plus favorable en Bretagne et en Paca pour lesquelles la part de pousse annuelle atteint respectivement 96 % et 120 % de la pousse annuelle de référence. À la faveur de conditions hivernales douces en début d’année, la campagne 2020 a débuté avec une pousse d’herbe supérieure à celle établie sur la période de référence. Cependant, le déficit hydrique, constaté précocement dans le nord et l’est, puis généralisé sur majeure partie du territoire durant l’été, a ralenti et parfois stoppé la pousse d’herbe. Ainsi, la pousse d’été-automne (du 20 juin au 20 octobre) ne représente que 22 % de la pousse d’été-automne de référence.