Le Gaec de la Cour du Tremblay à Bécon-les-Granits (Maine-et-Loire) produit près d'1 million de litres de lait avec 125 vaches laitières normandes et prim'holstein sur 290 ha. Dans le cadre du concours prairies organisé chaque année par le Gnis, deux étudiants de l'ESA d'Angers ont réfléchi à une alternative permettant d'améliorer l'autonomie protéique de l'exploitation afin de réduire le coût de production.
À l'heure actuelle, le Gaec utilise une ration semi-complète distribuée avec une mélangeuse. Cette ration est composée de maïs ensilage pour la moitié environ, d'ensilage d'herbe, d'enrubannage et de foin de luzerne. En période de pâturage, l'herbe fraiche remplace l'ensilage d'herbe. Le correcteur azoté sous forme de granulés est apporté à l'auge.
Après avoir étudié le système fourrager de l'exploitation, les étudiants proposent d'implanter une prairie multi-espèces afin de la valoriser sous forme d'affouragement en vert entre mars et octobre. Deux parcelles représentant 8,5 ha non pâturables seraient concernées. La prairie multi-espèces composée de luzerne, fétuque élevée et brome serait implantée mi-septembre derrière un blé tendre.
Les étudiants justifient ce choix de mélange par : la rusticité et l'appétence des graminées, la richesse en azote de la légumineuse, et le potentiel de rendement intéressant (entre 9 et 13,5 tonnes de matière sèche/an). Ils conseillent une dose de semis de 35 kg/ha dont 15,75 kg de brome cathartique, 12,6 kg de luzerne et 6,65 kg de fétuque élevée.
Coût d'implantation du mélange et coût d'entretien
Les étudiants proposent d'investir dans un équipement d'occasion. Les 3 possibilités sont :
En concertation avec le Gaec, ils retiennent la deuxième solution pour allier bon débit de chantier et investissement raisonnable. Le coût d'un matériel d'occasion de 25 m3 est estimé à 30 000 euros. Un tracteur de 100 ch serait utilisé 70 mn/jour pendant 200 jours.
Coût du matériel
Le coût du matériel rapporté à la production laitière est estimé à 6,2 euros/1000 litres de lait par an.
En incluant le coût de fertilisation et de chaulage sur 8,5 ha, le coût annuel est de
7,3 euros/1000 litres de lait.
Le coût alimentaire du troupeau laitier serait donc réduit de 9,24 euros/1000 litres de lait (sans prendre en compte la diminution du coût de l'ensilage d'herbe et du coût des minéraux).
L'économie de 1,94 euros/1000 litres de lait, soit 1907 euros/an, permet d'amortir dès la première année le coût d'implantation de la prairie. Les éleveurs peuvent également espérer l'aide de la Pac pour la production de légumineuses.
Voir aussi :
Des prairies multi-espèces pour diminuer les coûts
Un site dédié à l'autonomie fourragère en élevage
En VIDEO : Une remorque pour 3 modes de récolte
À l'heure actuelle, le Gaec utilise une ration semi-complète distribuée avec une mélangeuse. Cette ration est composée de maïs ensilage pour la moitié environ, d'ensilage d'herbe, d'enrubannage et de foin de luzerne. En période de pâturage, l'herbe fraiche remplace l'ensilage d'herbe. Le correcteur azoté sous forme de granulés est apporté à l'auge.
Après avoir étudié le système fourrager de l'exploitation, les étudiants proposent d'implanter une prairie multi-espèces afin de la valoriser sous forme d'affouragement en vert entre mars et octobre. Deux parcelles représentant 8,5 ha non pâturables seraient concernées. La prairie multi-espèces composée de luzerne, fétuque élevée et brome serait implantée mi-septembre derrière un blé tendre.
Les étudiants justifient ce choix de mélange par : la rusticité et l'appétence des graminées, la richesse en azote de la légumineuse, et le potentiel de rendement intéressant (entre 9 et 13,5 tonnes de matière sèche/an). Ils conseillent une dose de semis de 35 kg/ha dont 15,75 kg de brome cathartique, 12,6 kg de luzerne et 6,65 kg de fétuque élevée.
Coût d'implantation du mélange et coût d'entretien
Coût en euros/ha | |
Achat semences | 212 |
Déchaumage | 20 |
Semis herse + semoir | 80 |
Rouleau | 10 |
Total coût d’implantation | 322 euros/ha |
+ Fertilisation | 64 euros/an |
+ Chaulage | 66 euros/an |
6,2 euros/1000 litres de lait de coût matériel
À raison de 6 kg/vache/jour, cette option d'affouragement en vert permettrait de réduire à la fois l'apport de maïs ensilage et celui de correcteur azoté. Néanmoins, c'est une option qui représente, outre son coût d'implantation et d'entretien, un investissement conséquent dans du matériel adapté.Les étudiants proposent d'investir dans un équipement d'occasion. Les 3 possibilités sont :
- une ensileuse à fléaux couplée à une remorque distributrice;
- une combinaison faucheuse frontale + remorque auto-chargeuse;
- une remorque auto-chargeuse avec faucheuse intégrée.
En concertation avec le Gaec, ils retiennent la deuxième solution pour allier bon débit de chantier et investissement raisonnable. Le coût d'un matériel d'occasion de 25 m3 est estimé à 30 000 euros. Un tracteur de 100 ch serait utilisé 70 mn/jour pendant 200 jours.
Coût du matériel
Coût en euros/an | |
Charges fixes (sur 10 ans) | 3200 |
Entretien | 500 |
Traction (GNR compris) | 2400 |
Total | 6100 euros/an |
Le coût du matériel rapporté à la production laitière est estimé à 6,2 euros/1000 litres de lait par an.
En incluant le coût de fertilisation et de chaulage sur 8,5 ha, le coût annuel est de
7,3 euros/1000 litres de lait.
1907 euros économisés par an
En compensation, le Gaec peut espérer économiser 77 tonnes de maïs par an, et par conséquent :- 190 g de soja/kg de maïs économisé, soit 4674 euros/an de correcteur azoté
(à 320 euros/tonne); - 687 euros/ha de coût de production du maïs, soit 4407 euros/an.
Le coût alimentaire du troupeau laitier serait donc réduit de 9,24 euros/1000 litres de lait (sans prendre en compte la diminution du coût de l'ensilage d'herbe et du coût des minéraux).
L'économie de 1,94 euros/1000 litres de lait, soit 1907 euros/an, permet d'amortir dès la première année le coût d'implantation de la prairie. Les éleveurs peuvent également espérer l'aide de la Pac pour la production de légumineuses.
Voir aussi :
Des prairies multi-espèces pour diminuer les coûts
Un site dédié à l'autonomie fourragère en élevage
En VIDEO : Une remorque pour 3 modes de récolte