« Non ! Chauler une prairie n’améliore pas toujours la disponibilité des éléments minéraux », cette phrase d’Arvalis - Institut du végétal peut surprendre. En effet, comme l’explique l’institut, l’apport d’amendements minéraux basiques provoque une augmentation du pHeau. Un élément positif dans des sols acides mais aux conséquences négatives sur la production dans des sols neutres ou basiques.
Dans un cas où le pHeau est très bas, en dessous de 5,5, l’aluminium devient peu soluble et toxique pour la plupart des cultures.
« Dans ces situations, le chaulage améliore le fonctionnement du système racinaire et favorise le développement des espèces les plus productives, au détriment des espèces acidophiles », indique Arvalis.
Concernant la minéralisation de l’azote organique du sol, cette dernière sera accrue l’année qui suit le chaulage. Cette affirmation sera d’autant plus vraie dans un sol acide. « Les fournitures d’azote sur la totalité de l’année peuvent être accrues de 20 à 60 kg N/ha », chiffre l’institut.
Pour le phosphore, le pHeau optimum se situe à 6. En dessous de 5,5 et au-dessus de 7 cette disponibilité sera faible pour la prairie. En résumé, un chaulage lorsque le pH est supérieur à 6 n’améliorera pas la nutrition phosphatée des prairies.
Les cultures fourragères résistent à l’acidité des sols
Une chose à savoir lors de votre réflexion sur le chaulage est que la plupart des cultures fourragères, à l’exception de la luzerne, sont peu sensibles à l’acidité des sols.Ainsi, pour les prairies temporaires et pour toutes les cultures d’un système polyculture-élevage, on visera un pHeau compris entre 6 et 6,5. Dans le cas des prairies permanentes, l’objectif est d’avoir un pHeau compris entre 5,5 et 6.
Enfin, si vous cherchez à implanter une luzerne, le pHeau devra se situer au-dessus de 6,5.
