La reprise de la végétation des prairies est une période importante pour assurer la qualité du fourrage. D’après le Gnis, un déprimage de l’herbe avant l’hiver peut permettre d’augmenter la quantité et la qualité du fourrage. Cependant, il faut prendre quelques précautions pour ne pas abîmer les prairies.
Le déprimage consiste à faire pâturer l’herbe avant le stade épi 10 cm sur les parcelles en herbe. Cette technique se réalise souvent sur les prairies de fauche. Le déprimage repousse le stade de développement de l’herbe pour obtenir une période de fenaison dans une fenêtre météo plus favorable. Lorsqu’il est pratiqué sur les pâtures, il permet d’allonger la saison du pâturage pour aller chercher une herbe plus jeune à faible coût.
Selon le Gnis, à la suite d'une étude réalisée par l’Institut Lasalle Beauvais, les zones déprimées produiraient entre 600 et 1 600 kg de matière sèche en plus. « Bien sûr, la quantité est variable selon les espèces et les variétés », précise Bruno Osson. La pérennité des espèces est aussi impactée. Dans le cas d’une plante vivace, la vie d’une talle est limitée à 14-16 mois.
Cependant, si les bovins sont lâchés trop tardivement, l’herbe risque d’être gaspillée et de créer des zones de refus qui pénaliseront la saison de pâturage.
Retrouvez l’intégralité de l’article dans Cultivar Élevage du mois de mars !
Le déprimage consiste à faire pâturer l’herbe avant le stade épi 10 cm sur les parcelles en herbe. Cette technique se réalise souvent sur les prairies de fauche. Le déprimage repousse le stade de développement de l’herbe pour obtenir une période de fenaison dans une fenêtre météo plus favorable. Lorsqu’il est pratiqué sur les pâtures, il permet d’allonger la saison du pâturage pour aller chercher une herbe plus jeune à faible coût.
« L’objectif de cette mise à l’herbe précoce est d’anticiper la pousse et la gestion de l’herbe afin d’éviter d’être submergé par la pousse du mois de mai, explique Bruno Osson, technicien au Gnis. Cette technique est principalement réalisée au court du mois de février, selon la saison et la région. Durant la période hivernale, les graminées sont dans un stade de repos végétatif, mais ce n’est pas pour autant qu’elles ne sont pas actives. En effet, elles mémorisent les sommes de températures. Lorsque la somme des degrés accumulés est atteinte, la dormance est levée et la plante se remet à pousser. »
Une hausse de la production estimée entre 600 et 1 600 kg
Pour créer de nouvelles talles, il faut que la lumière parvienne à la base de la plante. Le facteur limitant est la hauteur de l’herbe. Si elle dépasse les 15 cm, le pied de la plante est dans le noir. En faisant pâturer tôt, dès que la dormance de l’herbe est levée, on favorise le nombre de talles.Selon le Gnis, à la suite d'une étude réalisée par l’Institut Lasalle Beauvais, les zones déprimées produiraient entre 600 et 1 600 kg de matière sèche en plus. « Bien sûr, la quantité est variable selon les espèces et les variétés », précise Bruno Osson. La pérennité des espèces est aussi impactée. Dans le cas d’une plante vivace, la vie d’une talle est limitée à 14-16 mois.
Une mise à l'herbe sous surveillance
À la mise à l’herbe des animaux, il faut tout de même être vigilant.« Il faut faire attention à la portance de la parcelle afin d’éviter de l’endommager. Les animaux comme les broutards et les génisses sont à privilégier lors du déprimage, précise le technicien. Pour minimiser le risque d’abîmer les prairies, il vaut mieux commencer par un chargement à l’hectare assez faible puis l’augmenter au fur et à mesure la croissance de l’herbe. »
Cependant, si les bovins sont lâchés trop tardivement, l’herbe risque d’être gaspillée et de créer des zones de refus qui pénaliseront la saison de pâturage.
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