Les prairies permanentes améliorent la régulation des ravageurs

Voici une nouvelle corde à ajouter à l’arc des prairies permanentes : l’Inrae, le CNRS et La Rochelle université ont montré que leur présence dans les paysages agricoles, combinée à une diversité de cultures, favorise la régulation des ravageurs et des adventices.
 

Les prairies ont de multiples atouts : alimentation des animaux bien entendu, mais également lutte contre le réchauffement climatique, garantie contre l’érosion des sols et la pollution des nappes phréatiques, stockage de carbone ou encore maintien de la biodiversité.

C’est d’ailleurs cette biodiversité qui transparait dans l’étude menée par l’Inrae, le CNRS et La Rochelle Université sur la régulation naturelle des bioagresseurs. Les scientifiques ont étudié les effets de différents types d’habitats semi-naturels (prairies temporaires, prairies permanentes, haies) et de la diversité des cultures sur la régulation naturelle des insectes ravageurs et des plantes adventices.

« Durant sept ans, ils ont analysé les données de suivi des insectes ravageurs et des plantes adventices de 974 parcelles agricoles situées dans la zone atelier Plaine et Val de Sèvre (territoire de 450 km² situé dans le sud des Deux-Sèvres). Les parcelles sont localisées dans différents paysages (présence de prairies permanentes de 0 à 50 %) et présentent différents degrés de diversité des cultures (de 1 à 7 cultures différentes) », indique un communiqué de presse.

23 % de régulation en plus

Les prairies permanentes âgées, non fertilisées et très diversifiées, favorisent la régulation des insectes ravageurs. En effet, les analyses montrent une augmentation de 23 % de cette régulation par les prédateurs, mais aussi une diminution de 19 % de leur nombre dans ces parcelles.

Les paysages présentant une grande diversité de cultures permettent quant à eux d’augmenter de 16 % en moyenne la régulation des plantes adventices, avec une réduction de 6 % de leur nombre dans les parcelles.

« Ces résultats confirment les bénéfices de ces solutions fondées sur la nature, dans un contexte où les prairies permanentes diminuent à l’échelle européenne. Ils suggèrent qu’il est nécessaire de repenser l’aménagement des paysages agricoles en maintenant les habitats semi-naturels clés et en diversifiant les cultures pour réduire l’usage des pesticides tout en garantissant la production agricole », indiquent l’Inrae, le CNRS et La Rochelle Université.

À lire aussi : L’effet albédo, un levier pour atténuer le changement climatique

 


 

Cultures fourragères

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15