Un meilleur rendement avec moins de produits phytosanitaires consommés : voilà ce que permet un maïs fourrage cultivé dans une rotation avec céréales et prairie, comparé à un maïs en monoculture.
Ce constat a été fait par l'analyse de 15 années d'essais à la station expérimentale de Trévarez dans le Finistère : des résultats présentés à Rennes le 2 février dernier à la Biennale des stations expérimentales laitières du grand Ouest.
Dans le contexte pédoclimatique frais et humide de Trévarez, trois types de rotations ont été évaluées sur 15 ans. Dans les rotations maïs / céréales / prairie, dans lesquelles les céréales étaient le plus souvent de l'orge d'hiver afin de libérer la parcelle le plus tôt possible, le rendement moyen est de 14,1 tMS/ha contre 11,1 tMS/ha pour la monoculture de maïs.
Dans les rotations où deux maïs se succèdent après le retournement de la prairie, le rendement moyen du 2e maïs est de 13,1 tMS/ha. Le bénéfice du retournement de prairie semble donc se poursuivre lors de la 2e année de culture de maïs, mais ces résultats demandent à être confirmés par de nouvelles références.
Rendement maïs fourrage
Source : Idele, Arvalis, chambres d’agriculture
Indice de fréquence de traitement (IFT) maïs
Source : Idele, Arvalis, chambres d’agriculture
Dans le contexte pédoclimatique frais et humide de Trévarez, un maïs cultivé après le retournement d'une prairie pâturée permet donc un avantage de 3 tonnes de MS/ha par rapport à un maïs cultivé en monoculture, notamment grâce à l'effet de libération d'azote, ainsi qu'un IFT en net retrait avec des impasses possibles en désherbage.
Les projets de recherche se poursuivent et vont notamment se pencher sur l'anticipation du retournement de la prairie, en adaptant la conduite de la prairie l'année précédant sa destruction.
Voir aussi :
Moins de phyto consommés en polyculture-élevage
Le trèfle blanc en bon compagnon du maïs
Ce constat a été fait par l'analyse de 15 années d'essais à la station expérimentale de Trévarez dans le Finistère : des résultats présentés à Rennes le 2 février dernier à la Biennale des stations expérimentales laitières du grand Ouest.
Dans le contexte pédoclimatique frais et humide de Trévarez, trois types de rotations ont été évaluées sur 15 ans. Dans les rotations maïs / céréales / prairie, dans lesquelles les céréales étaient le plus souvent de l'orge d'hiver afin de libérer la parcelle le plus tôt possible, le rendement moyen est de 14,1 tMS/ha contre 11,1 tMS/ha pour la monoculture de maïs.
Dans les rotations où deux maïs se succèdent après le retournement de la prairie, le rendement moyen du 2e maïs est de 13,1 tMS/ha. Le bénéfice du retournement de prairie semble donc se poursuivre lors de la 2e année de culture de maïs, mais ces résultats demandent à être confirmés par de nouvelles références.
Rendement maïs fourrage
2001-2015 | Monoculture de maïs | Maïs / céréales / prairie | Maïs / maïs / céréales / prairie (résultats pour le 2e maïs) |
Nb de parcelles | 99 | 32 | 15 |
Rendement moyen récolté (tMS/ha) | 11,1 | 14,1 | 13,1 |
10 % rendements plus élevés | 14,9 | 19,4 | --- |
10 % rendements plus faibles | 6,9 | 10,4 | --- |
Un seul traitement dans 80% des cas
Par ailleurs, la pression phytosanitaire est plus marquée dans le cas de la monoculture : l'IFT moyen est de 2,11 contre 1,46 à 1,52 dans les rotations. Dans 80% des cas, il n'y a qu'une intervention sur un maïs en rotation, et des impasses totales de désherbage sont mêmes possibles après le retournement d'une prairie.Indice de fréquence de traitement (IFT) maïs
2006-2015 | Monoculture de maïs | Maïs / céréales / prairie | Maïs / maïs / céréales / prairie (résultats pour le 2e maïs) |
Nb de parcelles | 51 | 19 | 11 |
Rendement moyen récolté (tMS/ha) | 11,0 | 14,2 | 13,1 |
IFT moyen | 2,11 | 1,46 | 1,52 |
Fréquence d’intervention>=2 | 82 % | 10 % | --- |
Fréquence d’intervention=1 | 18 % | 80 % | --- |
Fréquence d’intervention=0 | 0 % | 10 % | --- |
Dans le contexte pédoclimatique frais et humide de Trévarez, un maïs cultivé après le retournement d'une prairie pâturée permet donc un avantage de 3 tonnes de MS/ha par rapport à un maïs cultivé en monoculture, notamment grâce à l'effet de libération d'azote, ainsi qu'un IFT en net retrait avec des impasses possibles en désherbage.
Les projets de recherche se poursuivent et vont notamment se pencher sur l'anticipation du retournement de la prairie, en adaptant la conduite de la prairie l'année précédant sa destruction.
Voir aussi :
Moins de phyto consommés en polyculture-élevage
Le trèfle blanc en bon compagnon du maïs