Une étude du Muséum National d’Histoire Naturelle a montré que les populations d’oiseaux et de papillons étaient de 2 à 10 fois plus nombreuses dans un champ de luzerne que dans une céréale voisine. Plante pérenne, la luzerne est un refuge de choix pour toute la biodiversité, la macro comme la micro faune.
Coop de France Déshydratation a initié en 2009 un ambitieux programme de gestion différenciée des parcelles de luzerne, en expérimentant la non récolte, lors de chacune des 4 à 5 coupes annuelles, d’une bande d’environ 7m de large, correspondant à la largeur de la barre de coupe des faucheuses utilisées pour la récolte. L’objectif de cette mesure est de permettre à la luzerne d’accomplir son cycle jusqu’à la pleine floraison dans ces bandes, et ainsi de favoriser la biodiversité.
Cette démarche a fait l’objet d’un suivi scientifique, en partenariat avec des associations de protection de l’environnement (LPO, associations locales) et sous l’égide du Museum national d’histoire naturelle, portant sur plusieurs indicateurs de la biodiversité ordinaire : oiseaux, papillons de jour, abeille domestique, chiroptères et orthoptères.
Pour les oiseaux, des tendances positives sur l’abondance et la richesse spécifique des populations ont été observées, qui ne peuvent cependant être rattachées à la seule présence de la bande non fauchée. Pour les papillons, la bande non fauchée a un effet très positif, à la fois pour la richesse spécifique et pour l’abondance des populations. Ces bandes constituent une ressource alimentaire en nectar très fortement exploitée par les papillons adultes tout au long de la saison, et plus particulièrement en fin de saison quand les autres ressources nectarifères viennent à se raréfier dans le paysage. Pour l’abeille domestique, les bandes de luzerne non fauchées ont également constitué une source privilégiée de nectar, permettant aux colonies de réaliser des réserves plus importantes que dans un paysage dépourvu de ces bandes fleuries.
Seuls les chiroptères et les orthoptères n’ont apparemment pas été favorisés par la présence des bandes de luzerne en fleurs.
La luzerne déshydratée représente 7,5 % de la production française de protéines végétales destinées à l’alimentation animale. 1 kg de protéines de luzerne produit en plus permet de renoncer à 1 kg de protéines de soja importé.
Coop de France Déshydratation a initié en 2009 un ambitieux programme de gestion différenciée des parcelles de luzerne, en expérimentant la non récolte, lors de chacune des 4 à 5 coupes annuelles, d’une bande d’environ 7m de large, correspondant à la largeur de la barre de coupe des faucheuses utilisées pour la récolte. L’objectif de cette mesure est de permettre à la luzerne d’accomplir son cycle jusqu’à la pleine floraison dans ces bandes, et ainsi de favoriser la biodiversité.
Cette démarche a fait l’objet d’un suivi scientifique, en partenariat avec des associations de protection de l’environnement (LPO, associations locales) et sous l’égide du Museum national d’histoire naturelle, portant sur plusieurs indicateurs de la biodiversité ordinaire : oiseaux, papillons de jour, abeille domestique, chiroptères et orthoptères.
La luzerne, source de nectar
Il ressort, des deux années de suivi (2009 et 2010), que cette pratique (non récolte d’une bande de 7 m) présente des intérêts marqués pour la biodiversité, particulièrement pour les espèces situées au début de la chaîne trophique.Pour les oiseaux, des tendances positives sur l’abondance et la richesse spécifique des populations ont été observées, qui ne peuvent cependant être rattachées à la seule présence de la bande non fauchée. Pour les papillons, la bande non fauchée a un effet très positif, à la fois pour la richesse spécifique et pour l’abondance des populations. Ces bandes constituent une ressource alimentaire en nectar très fortement exploitée par les papillons adultes tout au long de la saison, et plus particulièrement en fin de saison quand les autres ressources nectarifères viennent à se raréfier dans le paysage. Pour l’abeille domestique, les bandes de luzerne non fauchées ont également constitué une source privilégiée de nectar, permettant aux colonies de réaliser des réserves plus importantes que dans un paysage dépourvu de ces bandes fleuries.
Seuls les chiroptères et les orthoptères n’ont apparemment pas été favorisés par la présence des bandes de luzerne en fleurs.
Compenser le manque de compétitivité
Aujourd’hui, la luzerne déshydratée est cultivée sur 65 000 hectares en France dont 50 000 hectares en Champagne-Ardenne. Ces surfaces sont néanmoins menacées de disparition en raison d’un déficit de compétitivité avec les autres cultures. Il convient donc de créer les conditions de leur conservation qui pourraient prendre la forme de Paiements pour Services Environnementaux. La profession réunie au sein de Coop de France Déshydratation estime qu’un PSE luzerne de 200€/hectare permettrait de pérenniser la culture et ses bénéfices pour la protection de la biodiversité.La luzerne déshydratée représente 7,5 % de la production française de protéines végétales destinées à l’alimentation animale. 1 kg de protéines de luzerne produit en plus permet de renoncer à 1 kg de protéines de soja importé.