Efficience alimentaire des vaches laitières : un enjeu qui monte en puissance

Dans le contexte de décarbonation de l’agriculture, la sélection génétique sur des critères d’efficience alimentaire offre une voie prometteuse en élevage laitier. Le point avec Marie Bérodier Gomès, responsable innovation du groupe Umotest, et Cédric Henriet, responsable marketing.

Vaches au pâturage

La capacité des animaux à transformer des fourrages grossiers en lait peut être approchée indirectement par la distribution des acides gras volatils de leur lait, analysée par la spectrométrie infrarouge.

© Alexandre Coronel

Marie Bérodier Gomès est responsable de l’innovation chez Umotest et également en charge de l’animation de la plateforme MO3, un programme de R & D en montbéliarde, qui associe les GDS pour le volet sanitaire, le Conseil élevage pour les performances technico-économiques et les coopératives d’élevage et d’insémination pour la création génétique et la collecte de phénotypes.

>>> Quels sont les enjeux de la sélection sur le critère de l’efficience alimentaire ?

Marie Bérodier Gomès : Il s’agit d’une thématique très importante pour Umotest, qui s’est concrétisée en juin 2021 avec la sortie de l’index Diger. Il reflète l’efficience de la digestion de la part « grossière » de l’alimentation.

En arrière-plan, nous avons valorisé des travaux de recherche qui permettent de relier la composition du lait – son profil en acides gras volatils mesuré en routine par le Conseil élevage grâce à la technique de spectrométrie dans le proche infrarouge – avec le fonctionnement ruminal.

En amont de la proposition de cet index, il y a eu un travail de grande ampleur sur de nombreuses données : les analyses laitières (plus de 3,6 millio

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