Compétitivité de la filière laitière : la France conserve la 1ère place

Tout comme ses voisin européens, la France concentre une majorité de ses exportations de produits laitiers vers les pays de l'Union européenne et se positionne moins bien sur les zones porteuses. ©istetiana/AdobeStock
Sans être leader sur un axe en particulier, la France confirme les forces de sa filière laitière en 2019, comparativement à douze de ses concurrents. Les exportations françaises de produits laitiers se sont d’ailleurs redressées en 2019. La situation reste toutefois fragile dans un contexte international de plus en plus volatil, notamment en période de crise (y compris sanitaire comme en 2020) et donc de plus en plus compétitif.

FranceAgriMer vient de publier la 6e édition de sa veille internationale de compétitivité des produits laitiers à base de lait de vache. Cette veille concurrentielle a pour objectif de comparer les facteurs de compétitivité de la filière laitière de la France et douze de ses principaux concurrents sur le marché mondial (Allemagne, Danemark, Irlande, Italie, Pays-Bas, Pologne et Royaume-Uni, Argentine, Australie, Brésil, États-Unis et Nouvelle-Zélande). Elle porte sur les données de l’année 2019.
 
La compétitivité de chacun des pays est mesurée grâce à 40 indicateurs répartis sur sept axes : macroéconomie, maîtrise des facteurs naturels et durabilité des ressources, potentiel de production laitière, capacité d’organisation des filières, maîtrise technologique de la fabrication des produits, portefeuille des marchés et capacité des opérateurs à conquérir les marchés. Au total, les pays obtiennent une note sur 1 000 points, reflétant leur niveau de compétitivité sur le marché mondial.

Diversité et qualité des produits laitiers français

En 2019, la France conserve la 1re place du classement, bien qu’elle ne soit en tête sur aucun des sept axes de compétitivité. La Nouvelle-Zélande retrouve la 2e place aux dépens des Pays-Bas, qui descendent sur la 3e marche du podium. Comme en 2018, l’Irlande est au pied du podium.

Les atouts de la France résident dans son maillon aval, des industries laitières bien développées à l’étranger, une bonne diversité et une haute qualité des produits laitiers commercialisés, un bon niveau de recherche, un large panel de clients sur le marché mondial… Néanmoins, le pays a été touché à plusieurs reprises ces dernières années par des épisodes de sécheresse qui ont affecté le maillon production. La France est également soumise à des pressions sociale et environnementale fortes.

La Nouvelle-Zélande s’affirme grâce à son haut niveau d’exportation, favorisé par une nouvelle dépréciation du dollar néo-zélandais en 2019. La filière laitière pèse pour plus de 50 % dans les exportations agroalimentaires du pays. En revanche, la filière s’appuie sur des structures d’exploitation de taille très importante, ce qui a ses limites : les éleveurs néo-zélandais sont confrontés à un fort niveau d’endettement et des difficultés pour transmettre leurs exploitations.

Les Pays-Bas se positionnent dans le groupe des trois leaders mondiaux en matière d’exportations de produits laitiers. Les volumes exportés sont, par ailleurs, en constante augmentation depuis 2015. Le pays fait cependant face à des contraintes environnementales croissantes, ce qui a conduit la filière néerlandaise à revoir son système d’élevage et à diminuer sa production depuis 2017.
 
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