Dans son dernier rapport "Tendances lait et viande", l’Institut de l’élevage dresse le bilan de la collecte laitière en France et dans l’Union européenne à 27 au premier semestre 2021.
En France, comme dans le reste de l’Europe, la collecte reste peu dynamique, malgré la remontée des prix du lait.
Dans l’UE-27, sur le premier semestre, la collecte a augmenté de 0,5% par rapport à 2020 pour s’établir à 74,1 millions de tonnes, ce qui correspond à un surplus d’environ 380000 tonnes. L’Irlande a été la force motrice de cette hausse (+7,7% par rapport à 2020). Les trois principaux producteurs européens ont quant à eux cédé du terrain : -0,9% en France, -1,2% en Allemagne et aux Pays-Bas.
Sur le premier semestre, le prix réel du lait n’a augmenté que de 1,5% par rapport à 2020, à 375€/1000l. Or, dans le même temps, l’indice des charges Ipampa (indice des prix d’achat des moyens de production agricole) a poursuivi son emballement : +6% par rapport à 2020 sur le semestre en moyenne.
Dans le reste de l’Europe, la hausse des prix du lait est souvent plus nette. Le prix a atteint son plus haut niveau depuis 2014 pour un mois de juin dans la plupart des pays, compensant en partie la hausse du coût de production. L’impact de la hausse des cours mondiaux des commodités a logiquement été le principal moteur dans les pays davantage tournés vers l’export. C’est le cas de l’Irlande (+54€/1000l), des Pays-Bas (+55€/1000l) et de l’Allemagne (+44€/1000l). Le prix du lait conventionnel allemand s’est donc nettement rapproché du prix du lait français ces derniers mois, à 347€/1000l/.
En juin, la marge Ipampa lait de vache sur coût total indicé (Milc), indicateur de marge laitière, affiche donc un repli de 5€ environ d’une année sur l’autre (à 84,85€/1000l). Elle se situe largement sous la moyenne 2007-2019 (99€/1000l) et il faut remonter à août 2017 pour retrouver une valeur aussi faible, selon l’Institut de l’élevage.
En France, comme dans le reste de l’Europe, la collecte reste peu dynamique, malgré la remontée des prix du lait.
« Le prix du lait se redresse mais l’impact paraît neutralisé, au moins en France, par la hausse des prix des intrants », souligne l’Institut de l’élevage.Dans l’Hexagone, la collecte s’inscrit en retrait au premier semestre malgré l’embellie du printemps. Sur les six premiers mois, elle s’est établie à 12,5Mt, en recul de 117000 tonnes par rapport à 2020, soit une perte de 0,9%. Le redressement des livraisons observé au printemps n’a pas permis de compenser le déficit du début d’année. Cette baisse concerne l’ensemble des bassins, sauf la Bretagne et la Normandie.
Dans l’UE-27, sur le premier semestre, la collecte a augmenté de 0,5% par rapport à 2020 pour s’établir à 74,1 millions de tonnes, ce qui correspond à un surplus d’environ 380000 tonnes. L’Irlande a été la force motrice de cette hausse (+7,7% par rapport à 2020). Les trois principaux producteurs européens ont quant à eux cédé du terrain : -0,9% en France, -1,2% en Allemagne et aux Pays-Bas.
Prix du lait : l’absence de creux saisonnier en France
En France, au mois de juin, le prix standard toute qualité s’est établi à 361€/1000l, en hausse de 6,3% par rapport à 2020 (+21€/1000 l), confirmant l’absence de l’habituelle baisse de prix saisonnière associée au pic de collecte du printemps.« Il s’agit du plus haut niveau depuis 2014 pour un mois de juin », précise l’Institut de l’élevage.
Sur le premier semestre, le prix réel du lait n’a augmenté que de 1,5% par rapport à 2020, à 375€/1000l. Or, dans le même temps, l’indice des charges Ipampa (indice des prix d’achat des moyens de production agricole) a poursuivi son emballement : +6% par rapport à 2020 sur le semestre en moyenne.
Dans le reste de l’Europe, la hausse des prix du lait est souvent plus nette. Le prix a atteint son plus haut niveau depuis 2014 pour un mois de juin dans la plupart des pays, compensant en partie la hausse du coût de production. L’impact de la hausse des cours mondiaux des commodités a logiquement été le principal moteur dans les pays davantage tournés vers l’export. C’est le cas de l’Irlande (+54€/1000l), des Pays-Bas (+55€/1000l) et de l’Allemagne (+44€/1000l). Le prix du lait conventionnel allemand s’est donc nettement rapproché du prix du lait français ces derniers mois, à 347€/1000l/.
La flambée des charges neutralise la hausse des produits
En juillet, l’indice Ipampa a gagné 0,4 point et a atteint un nouveau record historique (112,2 points) progressant pour le 12e mois consécutif. Sur un an, il a augmenté de 8,9 points, sous l’impulsion de la flambée de trois postes en particulier : le prix des aliments (+13,4%), celui des énergies et des lubrifiants (+17,4%) et celui des engrais et amendements (+28,8%).« Cette flambée se traduit par un renchérissement des charges de 24€/1000l par rapport à 2020, supérieur à la hausse du prix du lait sur la même période (+17€ en prix réel) et des coproduits viande (+4€/1000l) grâce à la hausse des cours des cotations vaches O et P », indique l’Institut de l’élevage.
En juin, la marge Ipampa lait de vache sur coût total indicé (Milc), indicateur de marge laitière, affiche donc un repli de 5€ environ d’une année sur l’autre (à 84,85€/1000l). Elle se situe largement sous la moyenne 2007-2019 (99€/1000l) et il faut remonter à août 2017 pour retrouver une valeur aussi faible, selon l’Institut de l’élevage.