La FNPL et le ministre signent un Pacte laitier

Thierry Roquefeuil et Stéphane Le Foll ont signé hier le Pacte laitier. Photo : A.Cotens/Pixel image
Annoncé le 20 mars dernier à l’Assemblée générale de la FNPL, le Pacte laitier est aujourd’hui sorti de terre. Hier soir, Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, a réuni autour de lui les 13 signataires de ce pacte.
Lors de la cérémonie de signature, étaient présents le ministre de l’Agriculture, des banques et des organisations professionnelles. Le président de la FNPL a avoué :
Avec ce pacte, nous avons voulu créer un élan mobilisateur. C’est le commencement d’une histoire commune et d’une confiance réciproque.

Cet élan mobilisateur commence, avec l’engagement des pouvoirs publics et du Cniel, par le développement d’un observatoire des volumes de lait via FranceAgriMer. Un outil réactif et objectif par bassin laitier pour anticiper les risques de crises comme le souligne Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture :
Nous sommes dans une nouvelle situation et une question se pose : quels outils pour coordonner la production en Europe et empêcher la baisse des prix ? Nous devons aussi minimiser les risques au niveau européen. La France milite pour qu’un observatoire européen réactif soit mis en place.

200 millions d'euros dotés au PCAE

De plus dans le cadre du Pacte laitier, le plan pour la Compétitivité et l’adaptation des exploitations agricoles (PCAE) sera doté de 200 millions d’euros par an soit un doublement des montants actuels. Le ministre souligne :
Cela grâce à la mobilisation des crédits du second pilier et à l'effort supplémentaire sur les crédits du ministère porté à 56 millions d’euros par an.

Sur le volet financier, le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel et le groupe BPCE se sont aussi engagés à réfléchir avec la Bpifrance et la Siagi aux conditions de mise en œuvre d’un partenariat pour favoriser l’octroi de crédit aux exploitations par la mise en place d’un dispositif de garantie.

"Lait collecté et conditionné en France"

Afin d’aider à la pérennité des exploitations agricoles, l’APCA s’engage à intégrer un volet « suivi des volumes laitiers produits » dans l’observatoire de l’installation. Ce volet devrait permettre d’analyser la typologie des nouvelles exploitations laitières.

Autre annonce marquante : la création par Syndilait d’un logo « lait collecté et conditionné en France ». L’apposition du logo sur les emballages pourra se faire progressivement en 2015 et Thierry Roquefeuil se félicite de cette initiative :
Pour la FNPL, il est impératif de promouvoir cette origine France par un logo. Choisir un lait français est un acte citoyen qui permet de préserver les territoires vivants. Ce pacte laitier doit baliser notre chemin car le pilotage d’une exploitation laitière nécessitera toujours plus de réactivité et de compétences.



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