
Inosys conseille aux futurs repreneurs et cédants trois méthodes pour évaluer la valeur d’une exploitation laitière.
© Syda Productions - stock.adobe.comDepuis 2012, la valeur nette comptable des capitaux d’exploitation laitière est passée de 220.000 à 380.000 €/UTA/an en 2022. Lors d’une reprise ou d’une transmission d’exploitation laitière, il est essentiel que repreneur et cédant se mettent d’accord sur la valeur de reprise.
Lors d’un webinaire organisé par Inosys réseaux d’élevage fin juin dernier, les experts ont présenté trois méthodes d’évaluation qui peuvent aider cédants et repreneurs à estimer, puis négocier :
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La valeur nette comptable : « Cette méthode est peu utilisée mais sert souvent de base, elle est plutôt favorable au repreneur », indiquent les experts d’Inosys.
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La valeur patrimoniale : il s’agit d’une approche détaillée bien par bien sur la base d’estimation réalisée par des experts. D’après Inosys, cette méthode est favorable au cédant.
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La valeur de rentabilité : c’est une approche globale de reprise d’un outil de production sur la base de sa rentabilité, une méthode qui serait favorable au repreneur.
Des méthodes complémentaires
« Ces différentes méthodes ne sont pas concurrentes, mais complémentaires, précise Inosys. Elles contribuent à définir la valeur de la cession au "juste prix". »
Toutefois, les regards sur la valeur de l’exploitation peuvent diverger entre cédant et repreneur. Inosys indique que « la transmission doit donc être réfléchie au-delà des critères purement économiques ».
Ainsi, l’Idele et la chambre d’agriculture de Normandie ont établi quatre grands critères de transmissibilité des exploitations laitières : le contexte, l’outil de production, les résultats technico-économiques et les conditions de travail.
Tout repreneur ou cédant pourra jauger le projet à l’aide d’un curseur établi dans la plaquette pour chaque critère.
Chaque grand critère se décline en plusieurs sous-critères, listés dans une plaquette.
Par exemple, pour le contexte, il faudra prendre en compte : l’entente entre les voisins, la sensibilité aux aléas climatiques ou sanitaires, le potentiel de vente directe ou encore la pression foncière.
Ainsi, tout repreneur ou cédant pourra jauger le projet à l’aide d’un curseur établi dans la plaquette pour chaque critère.