Cette stabilité des frais d’élevage peut toutefois masquer une diminution du recours aux services dont les coûts sont parfois à la hausse. Les frais d’élevage (hors frais de litière) représentent 9% du coût de production et affichent une forte variabilité d’environ 20€/1000l entre les 10% inférieurs et supérieurs.
Les frais vétérinaires et de reproduction, le conseil élevage et les frais divers en sont les postes principaux. Ils représentent chacun entre 20 et 25% des frais d’élevage.
Frais de reproduction :10€/1000l en moyenne
Les résultats économiques des fermes litières de l'Ouest montrent que les frais de reproduction représentent 10€/1000l en moyenne. Ce poste de charge comprend essentiellement les coûts liés à l’insémination (semence et pose), au contrôle des gestations et aux éventuels contrats et outils de suivi de la reproduction. En hausse selon 46% des éleveurs enquêtés, les frais de reproduction sont plutôt stables en moyenne depuis 5 ans (10€/1000l). Malgré cette stabilité, il persiste une très forte variabilité entre les exploitations, avec parfois 100€/VL d’écart entre les extrêmes. De manière générale, les frais de reproduction augmentent proportionnellement au niveau de production des animaux et sont donc dilués par le litrage vendu.Pour des performances laitières et de reproduction équivalentes, on observe 5€/1000l d’écart entre les plus et les moins économes en frais de reproduction. Des écarts qui s'expliquent par le recours plus ou moins fréquent à certaines pratiques (génotypage, sexage, échographies, contrat de suivi repro…). Les éleveurs ont désormais accès à un large panel d'outils pour un meilleur suivi, une optimisation du troupeau et/ou pour faciliter leur choix dans de la prise de décision.
Frais vétérinaires : 62€/VL
En moyenne, les frais vétérinaires s’élèvent à 9€/1000 litres, ou 62€/VL dans les élevages enquêtés avec plus de 30€ d’écart entre les plus et les moins économes. Ce poste de charge comprend les produits et les honoraires vétérinaires. Même si plus de la moitié des éleveurs enquêtés ont dû faire face à des problèmes sanitaires récurrents depuis cinq ans (mammites, dermatites sur les VL, diarrhées des veaux...), près de 90% d’entre eux estiment avoir désormais de bons résultats sanitaires, avec des frais vétérinaires en diminution depuis cinq ans selon 35% des éleveurs.
Une évolution des stratégies de traitement (antibiotiques, antiparasitaires) est observée, avec une répercussion variable sur les résultats économiques.
