Les travaux sous le bâtiment d’élevage constituent un tiers des dépenses de carburant

Inosys réseaux d’élevage a présenté les résultats de travaux sur la consommation d’énergie des différents systèmes laitiers en région Rhône-Alpes et Franche-Comté. Électricité et carburant, les ateliers laitiers les plus consommateurs sont les systèmes intensifs et équipés de séchoir et de robots de traite.

Cattle farm with tractor feeding cows

80 % des consommations d’énergie d’une exploitation bovine sont liées à quatre grands postes.

© Arjen/Adobe Stock

80 % des consommations d’énergie d’une exploitation bovine sont liées à quatre grands postes : carburant et électricité de façon directe ; engrais et aliments de façon indirecte. C’est avec ce chiffre qu’Inosys introduit son étude « Consommations d’énergie en bovin lait : état des lieux et facteurs explicatifs », lors d’un webinaire le 28 juin dernier.

Inosys réseaux d’élevage, le dispositif collectif pour la production et la diffusion de références sur les systèmes d’élevages herbivores, a mené des travaux auprès des élevages référencés Inosys en Rhône-Alpes et en Franche-Comté.

En Rhône-Alpes, les consommations d’énergies directes et indirectes (fourrages achetés, concentrés, fumure minérale, carburant et électricité) ont été étudiées sur différents systèmes laitiers, bio et conventionnel, avec maïs et sans maïs. La présence ou non d’un séchoir a également été prise en compte pour les systèmes bio.

Niveaux de puissance et consommation de fuel supérieurs en systèmes intensifs

Globalement, pour les deux systèmes bio étudiés (avec et sans maïs) c’est la présence du séchage qui fait augmenter la consommation d’énergie. Par exemple, pour un système bio sans maïs, avec séchage, la consommation des énergies atteint près de 3.500 MJ/1.000 litres tandis que le même système sans séchage affiche une dépense énergétique de 3.000 MJ/1.000 litres.

En Franche-Comté, la consommation de carburant et d’électricité a été analysée en systèmes AOP intensif et extensif ainsi qu’en systèmes plaine intensif et extensif. Les données relevées auprès de 50 fermes indiquent que les systèmes intensifs (sur la base du nombre de litre/ha de surface fourragère produit) « entraînent des niveaux de puissance et de consommation de fuel supérieurs ».

Toutefois, la productivité supérieure des vaches laitières en système intensif permet de diluer l’énergie directe consommée. C’est pourquoi un système AOP intensif consomme en moyenne 1.473 MJ/1.000 litres contre 1.657 MJ/1.000 litres pour le système extensif.

Les plus consommateurs d’électricité sont à 63 % en AOP

Si l’on se concentre sur la consommation d’électricité seule, la présence d’un robot de traite et d’un séchoir, indépendamment du système d’élevage, impacte la consommation de + 25 à + 30 kWh/1.000 litres et + 50 kWh/1.000 litres respectivement.

Ensuite, Inosys a regroupé les exploitations les plus économes et les plus consommatrices en électricité dans deux groupes distincts. Les données indiquent que le groupe le plus gourmand en électricité était composé à 63 % des systèmes AOP. Ceci s’explique par l’équipement du groupe des plus économes en installations telles que des prérefroidisseurs, des chauffe-eau-solaire, des récupérateurs de chaleur etc. De plus, ce groupe économe possède moins d’équipement électrique comme des robots de traite et des DAL.

1/3 du carburant lié aux travaux sous le bâtiment

Concernant la consommation de carburant (GNR), l’étude menée en Rhône-Alpes indique que « la culture des surfaces fourragères utilise un peu plus de 50 % du carburant total consommé par l’atelier laitier ». De plus, « les consommations de carburant liées à l’élevage correspondent pour 1/3 aux travaux réalisés sous le bâtiment ». Enfin, l’étude sur les fermes de Rhône-Alpes démontre que la consommation de fuel diminue avec le pâturage.