L'UE a alimenté les échanges internationaux

L'UE-28 est au coeur de l'équilibre des marchés laitiers : un quart de la collecte supplémentaire (entre 2013 et 2017) est exporté, 68 % sont commercialisés sur le marché domestique et le reste est stocké essentiellement à l'intervention. Photo : istetiana/Fotolia
La croissance de la production laitière mondiale a retrouvé son taux de croissance tendancielle en 2017 : elle a progressé de + 1,8 % par rapport à 2016 (+ 14 millions de tonnes), à 837 millions de tonnes. Les échanges mondiaux ont été plus animés qu'en 2016 : l'Europe garde toujours une place centrale en termes d'offre et la Chine soutient la demande. L'Institut de l'élevage a dressé un panorama du marché mondial du lait à l'occasion d'une journée dédiée le 30 mai à Paris.
 L'Europe et les États-Unis ont été les principaux contributeurs de la croissance des échanges internationaux, devant la Nouvelle-Zélande, confrontée à de moindres disponibilités. À eux trois – UE, États-Unis et Nouvelle-Zélande – ils assurent 72% des échanges internationaux. Les cinq exportateurs suivant n'ont pesé que pour 15 % dans les échanges en 2017 (contre 25 % en 2002).

"L'Asie gagne beaucoup de terrain. Elle a assuré 50 % de la croissance mondiale en 2017 : l'essentiel de la croissance se fait au plus près des besoins, observe Gérard You, responsable du département économie des filières à l'Institut de l'élevage."

Une progression des échanges en valeur liée à la hausse du prix du lait

Les échanges mondiaux ont nettement progressé en valeur à 45 milliards de dollars (+ 11 % /2016), dont l'essentiel est imputable à la hausse des prix (+ 10 % /2016). Et notamment grâce à l'envolée du prix de la matière grasse (+ 58 % /2016) alors que le prix de la poudre maigre est resté stable.

"On a assisté à une convergence du prix du lait entre les différents bassins laitiers en 2017 : le prix moyen était de 334 euros/1000 l en France, 337 euros en Allemagne, 338 euros en Nouvelle-Zélande et355 euros aux États-Unis", indique Gérard You. "Le prix du lait a connu une nouvelle érosion entre novembre 2017 et avril 2018. On s'attend à une nouvelle remontée entre mai et fin 2018."

Les dix principaux importateurs – la Chine en tête – ont absorbé 56 % des échanges internationaux. 

Comment se profilent les marchés pour 2018 ?

"La croissance est ralentie en Europe, elle est modérée aux États-Unis, une reprise est possible dans les pays de l'hémisphère Sud. La demande est toujours dynamique en Asie, surtout en Chine. Elle est relancée dans les pays émergents", observe Gérard You.

L'Europe, leader mondial sur le marché des fromages

L'évolution des échanges est contrastée selon les produits échangés : les échanges de fromages (+3% /2016) et poudre maigre (+10% /2016) ont connu une forte croissance tandis que les échanges de poudres grasses et caséines (+1%/2016) ont connu un coup d'arrêt et les échanges de beurre (-10% /2016) se sont tassés, faute de disponibilité.

En 2017, l'UE a conforté sa position de leader mondial sur le marché des fromages avec 33 % des parts de marché. Les USA sont désormais le 3e exportateur mondial. Cinq pays approvisionnent 80 % des échanges internationaux et 10 pays importent 54 % des échanges.

Les échanges de poudres grasses ont été relancés. Cinq pays fournissent 80 % des échanges mondiaux – la Nouvelle-Zélande est le 1er fabricant et exportateur mondial – et 10 pays importent 46 % des échanges internationaux. La Chine, 1er importateur mondial et 2e fabricant mondial, a repris ses achats depuis 2016.

A contrario, les échanges de beurre ont été réduits.

"Et surtout les matières grasses sont plutôt consommées dans les lieux de production. Seuls 10 % de la production mondiale a été échangée sur le marché mondial. Cinq pays fournissent 90 % des échanges mondiaux et 10 pays importent 50 % des échanges internationaux. La Nouvelle-Zélande est le 1er exportateur devant l'Europe, avec 56 % des échanges. L'UE a perdu du terrain par manque de disponibilité. La Russie, 1er importateur mondial, est désormais talonné par la Chine", analyse Gérard You.

Pour 2018, l'évolution des marchés des ingrédients devrait rester contrastée.

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