FranceAgriMer vient de publier les résultats d’une étude sur « Les structures de production laitière en France : livreurs et vendeurs directs », qui analyse les évolutions de la filière lait de vache sur la période 2008-2017.
La réorganisation du paysage laitier français avait débuté avant la fin des quotas laitiers. Elle s’était traduite par une diminution du nombre de livreurs, une augmentation de la livraison moyenne des exploitations et une concentration de l’activité laitière dans les bassins laitiers de plaine et certaines zones de montagne. Trois campagnes après l’arrêt des quotas laitiers, FranceAgriMer a souhaité refaire le point sur les évolutions de l’amont de la filière (effectifs, niveau de livraison, activité de transformation à la ferme…).
L’analyse de l’ensemble des données montre une poursuite des tendances observées avant la fin des quotas laitiers. La réduction du nombre de livreurs de lait de vache en France s’est confirmée, et même accélérée depuis le 1er avril 2015. En parallèle, l’augmentation de la livraison moyenne a continué, elle-même révélatrice d’un agrandissement des exploitations : 10 % des livreurs produisent plus de 800 000 litres de lait et près de la moitié dépasse 1 million de litres, une proportion de grandes exploitations qui ne cesse de progresser. Elles sont localisées en zones de plaine pour plus de 95 % et sont, en majorité, des formes sociétaires (groupement agricole d’exploitation en commun – GAEC – notamment).
Le phénomène de concentration de la production laitière dans certaines zones du territoire s’est affirmé au cours des dernières campagnes. Dans des régions comme le Sud-Ouest et le Centre, zones de polyculture-élevage, où l’activité laitière peut être en concurrence avec d’autres ateliers, la décroissance du nombre de livreurs s’avère plus rapide qu’à l’échelle nationale. La production se concentre dans d’autres secteurs, notamment en zones de plaine : le bassin Grand Ouest, l’ouest des Hauts-de-France, quelques îlots de la région Grand-Est (comme la Thiérache, la Meuse, le sud de la Meurthe-et-Moselle) et certains massifs montagneux, tels que les Savoie, le Jura, les Vosges et la moitié est du Massif Central, où les éleveurs sont parvenus à trouver de bonnes valorisations du lait pour pouvoir pérenniser leur activité, en dépit des contraintes auxquelles ils doivent faire face.
Malgré une réorganisation du paysage laitier français, l’amont de la filière reste caractérisé par une grande diversité d’exploitations laitières, tant dans leur forme, leur taille, leur localisation que leur type de production. D’autres segmentations, difficilement chiffrables à ce jour, sont en train de se développer : la production de lait « au pâturage », « sans OGM », « lait de foin »…
Or, sur un marché de plus en plus ouvert et où l’exportation sur le marché mondial s’avère être un enjeu primordial pour les opérateurs français, la constante amélioration de la compétitivité de la filière française est un préalable indispensable. Celle-ci pourrait passer par de nouveaux choix stratégiques, entraînant des économies d’échelle (augmentation de la production, voire de la productivité), de gamme (spécialisation sur une activité ou choix de coproductions complémentaires), d’agglomération (concentration territoriale de l’activité et renforcement des relations amont-aval) et ayant pour conséquence une continuelle modification de la géographie laitière française.
La réorganisation du paysage laitier français avait débuté avant la fin des quotas laitiers. Elle s’était traduite par une diminution du nombre de livreurs, une augmentation de la livraison moyenne des exploitations et une concentration de l’activité laitière dans les bassins laitiers de plaine et certaines zones de montagne. Trois campagnes après l’arrêt des quotas laitiers, FranceAgriMer a souhaité refaire le point sur les évolutions de l’amont de la filière (effectifs, niveau de livraison, activité de transformation à la ferme…).
L’analyse de l’ensemble des données montre une poursuite des tendances observées avant la fin des quotas laitiers. La réduction du nombre de livreurs de lait de vache en France s’est confirmée, et même accélérée depuis le 1er avril 2015. En parallèle, l’augmentation de la livraison moyenne a continué, elle-même révélatrice d’un agrandissement des exploitations : 10 % des livreurs produisent plus de 800 000 litres de lait et près de la moitié dépasse 1 million de litres, une proportion de grandes exploitations qui ne cesse de progresser. Elles sont localisées en zones de plaine pour plus de 95 % et sont, en majorité, des formes sociétaires (groupement agricole d’exploitation en commun – GAEC – notamment).
La production se concentre dans certains bassins de plaine mais les montagnes résistent
Il subsiste de petites exploitations, livrant moins de 100 000 litres : elles représentent 9,3 % des livreurs et sont majoritairement des exploitations individuelles, localisées en zones de montagne. Un peu plus de 5 % de ces petits livreurs sont en production biologique et un peu plus de 7 % en autres productions sous signe officiel de la qualité et de l’origine (SIQO).Le phénomène de concentration de la production laitière dans certaines zones du territoire s’est affirmé au cours des dernières campagnes. Dans des régions comme le Sud-Ouest et le Centre, zones de polyculture-élevage, où l’activité laitière peut être en concurrence avec d’autres ateliers, la décroissance du nombre de livreurs s’avère plus rapide qu’à l’échelle nationale. La production se concentre dans d’autres secteurs, notamment en zones de plaine : le bassin Grand Ouest, l’ouest des Hauts-de-France, quelques îlots de la région Grand-Est (comme la Thiérache, la Meuse, le sud de la Meurthe-et-Moselle) et certains massifs montagneux, tels que les Savoie, le Jura, les Vosges et la moitié est du Massif Central, où les éleveurs sont parvenus à trouver de bonnes valorisations du lait pour pouvoir pérenniser leur activité, en dépit des contraintes auxquelles ils doivent faire face.
Malgré une réorganisation du paysage laitier français, l’amont de la filière reste caractérisé par une grande diversité d’exploitations laitières, tant dans leur forme, leur taille, leur localisation que leur type de production. D’autres segmentations, difficilement chiffrables à ce jour, sont en train de se développer : la production de lait « au pâturage », « sans OGM », « lait de foin »…
Une réorganisation qui va se poursuivre
Nombreux sont les facteurs qui influencent ce maillon de la filière : les coûts de production, d’autant plus dans les systèmes où la proportion d’intrants est importante, le prix du lait, les surfaces, la main-d’oeuvre disponible… mais également la situation sur le marché mondial (équilibre offre / demande et évolution des prix), la suppression des aides communautaires et des mesures d’intervention ayant soumis la filière à une plus grande volatilité.Or, sur un marché de plus en plus ouvert et où l’exportation sur le marché mondial s’avère être un enjeu primordial pour les opérateurs français, la constante amélioration de la compétitivité de la filière française est un préalable indispensable. Celle-ci pourrait passer par de nouveaux choix stratégiques, entraînant des économies d’échelle (augmentation de la production, voire de la productivité), de gamme (spécialisation sur une activité ou choix de coproductions complémentaires), d’agglomération (concentration territoriale de l’activité et renforcement des relations amont-aval) et ayant pour conséquence une continuelle modification de la géographie laitière française.