Reprise du lait, espoir pour le maïs fourrage

"Près de 50% de la ration moyenne des vaches laitières est à base de maïs fourrage", a rappelé Caroline Le Poultier, directrice du Cniel, à l'occasion des Journées nationales maïs 2016. Photo : H.Grare/Pixel Image
Invitée aux Journées nationales maïs, Caroline Poultier, la directrice du Cniel, s’est montrée optimiste quant au rebond de la filière lait, donnant ainsi des perspectives positives à la filière maïs fourrage.

Les Journées nationales maïs se sont déroulé les 22 et 23 novembre dernier au Palais des papes d’Avignon.Cet événement annuel a rassemblé près de 500 professionnels aux assemblées générales des différentes instances du groupe Maiz’Europ. Le président, Daniel Peyraube, a ainsi réaffirmé son ambition pour la filière maïs :

Malgré les difficultés, nous devons aller de l’avant et construire des propositions pour rétablir les revenus à travers la production et les prix.


Afin de donner des perspectives positives et concrètes, les organisateurs avaient conviés entre autre Caroline Le Poultier, directrice générale du Cniel afin de faire le lien entre production laitière et maïs fourrage :

Il existe une interconnexion très forte entre la filière laitière française et le maïs fourrage. Près de 50% de la ration moyenne des vaches laitières est à base de maïs fourrage.

Une dimension bien souvent ignorée du grand public du fait d’une communication principalement axée sur le mythe de la « vache à l’herbe ». Un point qui a d’ailleurs soulevé le débat sur la nécessité de rapprocher les images diffusées de la réalité de la filière, comme l'a souligné Daniel Peyraube :

Refusons le statut d’ingrédient caché et donnons ses lettres de noblesse au maïs aliment qui doit être mis en avant.

Poudre de lait, marché en devenir

Mais revenons à la filière laitière, secouée depuis deux ans par une crise sans précédent. La faute à la fin des quotas laitiers ?
Caroline Le Poultier explique :

Pas seulement, on subissait déjà la forte volatilité des prix avant. Mais il est certain que la surabondance de lait, à cause de pays qui se sont mis à produire sans avoir de marché, a précipité la crise. Mais l’Union européenne prend ses responsabilités et les mesures juridiques devraient s’accélérer en fin d’année, laissant entrevoir une conjoncture plus optimiste pour 2017. Progressivement, l’offre s’adapte à la demande avec notamment des nouveaux marchés comme celui de la poudre de lait et du beurre. 

Autre point important : la France a su malgré la crise conserver son statut de leader et distancer depuis 2014 son principal concurrent la Nouvelle Zélande. La demande mondiale reste très dynamique depuis 15 ans. La consommation est en hausse de 2 à 2,5% chaque année et les pays émergeants restent pour la plupart déficitaires en produits laitiers. Il faut bien sûre tenir compte du pouvoir d’achat dans ces pays, mais le développement des marché du lactosérum et de la poudre de lait semble opportun.

Des perspectives de débouchés intéressantes, mais encore faut-il qu’il reste encore des éleveurs pour produire ? Car la forte pression sur les prix de ventes des produits laitiers au stade de détail persiste en France. La projection de la filière à 2020 prévoit ainsi une hausse du cheptel de 6% mais avec 1/3 des points de récolte en moins. 


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