Un film pour expliquer les spécificités des coop

Le producteur attend de la coopérative qu'elle rémunère la matière première à un bon prix, mais aussi qu'elle pérenise la collecte de son lait. Photo: Lionello Rovati/Fotolia
Selon la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), le prix du lait n'est plus le seul critère à prendre en compte à l'aube de la sortie des quotas et de la libéralisation du marché du lait en 2015. Elle préfère parler de "valeur du lait":

Parler de valeur du lait, c'est passer à une conception économique de plusieurs prix du lait définis en fonction des réalités et débouchés de chaque entreprise, qui prennent en compte plusieurs indicateurs de marché, les réalités industrielles de l'entreprise, son environnement économique et humain.

Pour les éleveurs adhérents des coopératives laitières, soit plus de la moitié des éleveurs laitiers français, la rémunération du produit lait comprend certes le prix d'acompte mensuel, mais aussi la rémunération du capital social, et les dividendes (ou ristournes) versées en fin d'exercice. La rémunération globale du producteur dépend donc de son volume de production, mais aussi de la performance économique de la coopérative.

D'après la FNCL, il y a une méconnaissance de ce mécanisme, et plus généralement du modèle coopératif et de ses spécificités. Pour corriger cette méconnaissance, la FNCL a réalisé le film pédagogique "Valeur et prix du lait: les dessous du système", présenté à la presse le 30 janvier. Il est destiné aux entreprises du réseau coopératif laitier et aux éleveurs adhérents de coopératives laitières. Il sera également mis à disposition des parlementaires, institutionnels et autres acteurs de la filière laitière.




Les dirigeants de la coopérative Lact'Union basée à Abbeville, entre autres, témoignent dans ce film:

Le producteur attend de la coopérative qu'elle rémunère la matière première à un bon prix, mais aussi qu'elle pérenise la collecte de son lait afin d'assurer l'avenir et de lui permettre de céder son exploitation, déclare Bernard Ducrocq, président de Lact'Union.

L'industrie laitière est une industrie lourde qui demande beaucoup de moyens. Il faut être compétitif, et ce sera essentiel après 2015 pour pouvoir accéder à de nouveaux marchés, en Asie par exemple, indique pour sa part Olivier Buiche, directeur général de Lact'Union.

Affective, économique, territoriale

Avec ce film, la FNCL compte bien faire passer l'idée que, si les coopératives laitières sont soumises aux mêmes lois du marché que toute entreprise, elles ont une finalité différente: celle de répondre aux attentes de leurs adhérents, ou actionnaires, à savoir des éleveurs qui font vivre des territoires ruraux.

Les coopératives sont des entreprises non délocalisables et génératrices de richesses économiques en territoire rural. La valeur du lait est à la fois affective, économique et territoriale.

Mais ce lien au territoire et aux producteurs laitiers français ne dispense pas les coopératives de développer leur compétitivité, sur les marchés intérieurs certes, mais aussi à l'export. C'est ainsi qu'elles pourront continuer à servir les intérêts des associés-coopérateurs: en diversifiant leurs débouchés, en devenant moins dépendantes des marchés intérieurs, afin d'être plus solides dans leurs relations commerciales.

Nous avons besoin de relations rénovées avec nos clients, de relations responsables pour que la valeur soit préservée et puisse être redistribuée de manière équitable auprès de l'ensemble des acteurs de la filière, conclut Dominique Chargé, président de la FNCL.

Lire aussi:
Sodiaal Union et 3A Coop votent la fusion

Lait

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15