À l’occasion de la foire de Chalons, le think tank Momagri, présidé par Christian Pées, a publié un livre blanc visant à redonner « un cap stratégique à la Pac ». Un modèle basé sur un système d’aides contracycliques sur les productions et des mesures de gestion de crise. Selon Momagri, cette nouvelle Pac, baptisée Pac-Momagri, permettrait de stabiliser les revenus des agriculteurs, de réduire le budget global de la Pac, de limiter les fluctuations excessives, et enfin d’améliorer l’efficacité de la dépense publique.
Fort de ce constat, le think tank encourage les pouvoirs publics européens, à prévenir et agir directement pour réduire des évolutions de prix, à l’instar de ce que font déjà les autres puissances agricoles qui vont bien au-delà du jeu de l’ajustement de l’offre et de la demande.
En dessous des prix planchers Pp, serait engagé un dispositif de soutien contracyclique qui pourrait, si les prix passent en deçà du seuil de régulation publique (SRP) être renforcés par la mise en œuvre d’un stockage public de la production annuelle et l’activation de mesures de production de biocarburants ou autres valorisations non alimentaires.
À l’inverse, au-delà du seuil de solidarité financière (SSF), un prélèvement sur les transactions serait mis en place pour éviter la spéculation et les stocks publics seraient progressivement libérés.
Sur la base de ce modèle, Momagri estime que sur la période 2011-2015, les coûts budgétaires auraient été inférieures à celle de la Pac en vigueur à raison de 10,4 milliards d’euros/an. Sur la base des mêmes hypothèses, Momagri estime que ses propositions permettent de lisser les effets de la volatilité des prix et ainsi de stabiliser durablement le revenu des agriculteurs.
La décennie de prix relativement élevés a permis de stimuler les investissements en agriculture partout dans le monde. La productivité du travail agricole, les nouveaux élevages qui se sont constitués risquent d’accroître la production bien au-delà de la croissance de la consommation et d’entraîner les agricultures du monde entier dans une crise de surproduction longue et douloureuse.
Fort de ce constat, le think tank encourage les pouvoirs publics européens, à prévenir et agir directement pour réduire des évolutions de prix, à l’instar de ce que font déjà les autres puissances agricoles qui vont bien au-delà du jeu de l’ajustement de l’offre et de la demande.
Un tunnel de variation libre des prix
Au cœur du modèle proposé par Momagri, un tunnel de variation libre des prix autour d’un prix équilibre (PE) qui constitue le repère central du dispositif. Dans ce tunnel de prix, aucune aide ne serait versée aux agriculteurs à l’exception d’une aide unique, aide qualité europe (AQE) de 75 euros/ha destinée à compenser les efforts demandés en matière d’environnement et de gestion du territoire.En dessous des prix planchers Pp, serait engagé un dispositif de soutien contracyclique qui pourrait, si les prix passent en deçà du seuil de régulation publique (SRP) être renforcés par la mise en œuvre d’un stockage public de la production annuelle et l’activation de mesures de production de biocarburants ou autres valorisations non alimentaires.
À l’inverse, au-delà du seuil de solidarité financière (SSF), un prélèvement sur les transactions serait mis en place pour éviter la spéculation et les stocks publics seraient progressivement libérés.
Sur la base de ce modèle, Momagri estime que sur la période 2011-2015, les coûts budgétaires auraient été inférieures à celle de la Pac en vigueur à raison de 10,4 milliards d’euros/an. Sur la base des mêmes hypothèses, Momagri estime que ses propositions permettent de lisser les effets de la volatilité des prix et ainsi de stabiliser durablement le revenu des agriculteurs.