3 incontournables pour coupler pâturage et robot

Le pâturage permet de réduire le travail d’astreinte jusqu’à 1h30 par jour par rapport à une conduite intégrale en bâtiment. Crédit photo : M. Lecourtier/Pixel Image

Le projet Casdar 2010-2013 “Robot et pâturage” visait à analyser l’adéquation de la traite robotisée avec les différents systèmes d’élevages laitiers français comportant du pâturage. L’étude a notamment consisté au suivi de 21 fermes pilotes françaises adhérentes au contrôle laitier et à des expérimentations dans deux fermes.

Au regard des pratiques des différentes exploitations, il s’avère que l’installation d’un robot de traite n’a pas contraint les éleveurs à un système de pâturage spécifique. Au sein de ces fermes, la quantité d’herbe pâturée varie de 700 kgMS/vache/an à près de 2 tMS/vache/an. La moyenne des 21 fermes se situant à 1,5 tMS/ha/an.

Cependant, une bonne harmonie entre traite robotisée et pâturage nécessite de satisfaire à trois critères primordiaux :

- L’accessibilité : elle doit être permanente afin que les vaches puissent librement circuler entre pâtures et robot. La distance ne semble pas avoir une importance capitale. Les fermes pilotes font état de distances allant d’à peine 100 m à presque 1 km sans incidence notable sur les résultats techniques. La possibilité pour les animaux de circuler librement entre la pâture et le robot est, quant à elle, prépondérante.

Les passages canadiens, les boviducs, les cannes électrifiées sont autant de solutions permettant de conserver un passage ouvert entre robot et pâturage. Sous réserve que le robot ne soit pas saturé, il est toutefois possible d’amener les animaux vers une parcelle non accessible quelques heures par jour. La consommation d’herbe sera alors de l’ordre de 2 à 3 kgMS/vache/heure.

- La motivation : celle de l’éleveur est indispensable ; celle des animaux à entretenir quotidiennement. Pour cela, il est nécessaire de créer un mouvement, d’instaurer des repères pour encourager une circulation fluide. Il est préconisé d’engager les animaux dans une triangulaire pâture-auge-robot. Des signaux sonores, un chien de troupeau ou aller chercher quelques vaches, incite les autres à venir à la traite.

- Le niveau de saturation de la stalle : il impacte directement le mode de valorisation du pâturage. Au-delà de 60 vaches/stalle, la circulation des animaux doit être maîtrisée. La gestion du pâturage peut alors s’organiser autour de plusieurs parcelles. Les animaux sont tous rapatriés au bâtiment avant de ressortir dans une nouvelle parcelle une fois traits. La perspective d’un nouveau repas suffit parfois à inciter le retour au bâtiment.

Des chiffres en faveur du pâturage

Si le pâturage peut sembler difficile à allier au robot de traite, il apparaît au sein des fermes pilotes qu’il permet de réduire le travail d’astreinte de manière significative. Jusqu’à 1h30 d’astreinte en moins chaque jour par rapport à une conduite intégrale en bâtiment.

La fréquence de traite est elle aussi revue à la baisse de 0,2 traite/vache/jour pour une production réduite de 1,7 litre/vache/jour. Une baisse infime au regard des économies sur le poste alimentation qui peut être réduit de moitié par rapport à la moyenne mensuelle.

Pour aller plus loin :
Projet européen Autograssmilk
Un boviduc ouvre la voie au robot
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