Courant 2022, l’inflation a atteint des niveaux jamais égalés. Dans le sillage de la reprise post-Covid-19 et de la dégradation de la situation géopolitique en Ukraine, les éleveurs ont vu le coût de l’alimentation animale exploser. Si l’augmentation du prix du lait a permis de compenser une partie de la hausse, la pression sur les trésoreries s’est tout de même accrue. « Avant 2019, quand le lait était payé à 320 €/1.000 l, je devais produire 21.000 l pour payer un camion d’aliment. Aujourd’hui, à 450 €/1.000 l, je dois produire 28.000 l pour payer le camion », résume Vincent Ory, de l’EARL des Éproulots, à Crézilles, en Meurthe-et-Moselle.
Facture à l’appui, il évoque un coût du correcteur sans urée qu’il distribue au robot à 627 €/t en mai 2022, contre 380 €/t sur la campagne 2019-2020. Même constat pour le correcteur avec urée à 599 €/t en mai 2022 et l’aliment de production1 à 498 €/t à la même date, contre respectivement 370 €/t et 280 €/t en 2019-2020.
Pour compenser cette différence, il a augmenté son nombre de vaches et a produit 795.000 l en 2023 contre 690.000 l en 2021.
L’inflati
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