Spécial économie et ration • Inflation : des choix stratégiques pour limiter le coût de l’aliment

Face à la situation inflationniste et à l’augmentation des prix depuis 2021, les élevages laitiers ont vu leurs charges d’aliment augmenter fortement. Différentes stratégies d’adaptations ont été mises en œuvre dans les exploitations pour équilibrer les trésoreries.

Bâtiment Gaec Burecq

Le Gaec De Burecq a réalisé un bâtiment pour stocker la matière première.

© Jérôme Larcelet

Courant 2022, l’inflation a atteint des niveaux jamais égalés. Dans le sillage de la reprise post-Covid-19 et de la dégradation de la situation géopolitique en Ukraine, les éleveurs ont vu le coût de l’alimentation animale exploser. Si l’augmentation du prix du lait a permis de compenser une partie de la hausse, la pression sur les trésoreries s’est tout de même accrue. « Avant 2019, quand le lait était payé à 320 €/1.000 l, je devais produire 21.000 l pour payer un camion d’aliment. Aujourd’hui, à 450 €/1.000 l, je dois produire 28.000 l pour payer le camion », résume Vincent Ory, de l’EARL des Éproulots, à Crézilles, en Meurthe-et-Moselle.

Facture à l’appui, il évoque un coût du correcteur sans urée qu’il distribue au robot à 627 €/t en mai 2022, contre 380 €/t sur la campagne 2019-2020. Même constat pour le correcteur avec urée à 599 €/t en mai 2022 et l’aliment de production1 à 498 €/t à la même date, contre respectivement 370 €/t et 280 €/t en 2019-2020.
Pour compenser cette différence, il a augmenté son nombre de vaches et a produit 795.000 l en 2023 contre 690.000 l en 2021.

L’inflati

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