Kuhn présente sa mélangeuse autonome Aura

Ne l’appelez plus « robot d’alimentation » mais « mélangeuse automotrice et autonome ». Dévoilée l’an dernier en vidéo lors du Virtual Space, l’innovation du constructeur Kuhn dédiée à l’alimentation automatisée des animaux, nommée "Aura", a été présentée à la presse professionnelle en « chair et en os » le 1^er septembre, sur le site de la Copechagnière en Vendée. Si ce modèle d’exposition rejoindra bientôt la Bretagne au Space 2021, pour ensuite aller travailler dans un élevage normand, la première unité tourne depuis juin au Gaec La Corderie (Vendée) comptant 280 vaches laitières, cinq associés et deux salariés.
 

Une version électrique prévue en 2023

Aura est équipée d’un moteur thermique de 42 kW aux normes Stage 5. Elle consomme de 3,5 à 4 litres de carburant par heure, lui donnant ainsi une autonomie d’une semaine. Avec ses quatre roues directrices, Aura avance jusqu’à 2 km/h. Une version électrique « silencieuse et bas-carbone » devrait sortir en prototype pour 2023. La fraise charge les ensilages mais aussi le foin, la paille et l’herbe enrubannée. Un ajout de concentré peut se faire de façon autonome sous un silo dédié. Le module de mélange de 3 m³ intègre deux vis verticales. Le module de distribution permet un affouragement multi-journalier sur les créneaux horaires et les fréquences programmés par l’éleveur. En simultané de la distribution ou en passage dédié, Aura repousse les fourrages avec ses brosses rotatives.
 

Près de 260 000 euros

L’investissement total approche les 260 000 euros (voir tableau). Pour défendre la pertinence économique de sa solution, Kuhn a établi un calcul comparatif avec un robot d’alimentation classique, devant se fournir au sein d’une cuisine, pour un investissement sur 7 ans, avec 180 vaches laitières, 1,7 Ml de lait, et un total de 250 UGB. Au final, le coût d’utilisation pour 1 000 l revient autour de 37 euros HT dans les deux cas.
  Avec des élevages bovins de plus en plus grands, et des difficultés croissantes sur le recrutement de main d’œuvre, Aura espère bien se faire une place dans les exploitations laitière et viandes, en bovins mais également en caprins et ovins dans les années à venir. 
  Retrouvez l’article complet dans un prochain numéro de Cultivar Élevage !