
Longtemps oubliée dans les systèmes fourragers, la betterave fourragère a toute sa place dans l’alimentation des vaches laitières. Sa valeur alimentaire en fait le complément naturel idéal des rations à base de maïs ou d’herbe fauchée. Pour optimiser les atouts de ce fourrage, il est primordial de bien caler les rations.Tour d’horizon des règles à connaître...
Délaissée pendant plusieurs années en raison notamment des contraintes de mécanisation et des aides Pac plus favorables au maïs ensilage, la betterave fourragère fait son retour dans les régions Grand Ouest et l'Est de la France, où les éleveurs redécouvrent ses multiples intérêts dans les systèmes fourragers.
« La betterave est un excellent fourrage de par sa valeur alimentaire. Son introduction dans les rations VL à base de maïs ou d’herbe fauchée est l’assurance de performances technico-économiques très intéressantes », introduit Johann Cariou, responsable technique nutrition et génisses à BCEL Ouest.La betterave, quel que soit son type (fourragère pâturable, fourragère sucrière, sucrière fourragère) est un aliment riche en eau (12 à 19 % MS), à faible teneur en celluose (moins de 7 %) et à énergie hautement fermentescible. Sa valeur énergétique élevée – de 1,15 UFL/ kg de MS, soit 20 % de plus que celle d’un maïs ensilage – s’explique par sa faible teneur en parois végétales et sa forte proportion en glucides solubles, de l’ordre de 620 à 650 g/kg. Selon le type, la betterave présente des valeurs de 25 à 37 g de PDIN et de 75 à 80 g de PDIE.
« La betterave permet de diversifier la ration des vaches et d’apporter de l’énergie sous forme de sucres fermentescibles. Elle présente l’avantage d’être très digestible, très appétente et peu encombrante : 3 kg de MS introduits dans la ration, c’est un demi kilo en moins de fourrage consommé. La betterave concentre la ration en énergie et permet, pour les vaches à moins de 9 000 kg de lait, de supprimer le concentré énergétique », explique Johann Cariou.
Ne pas dépasser 3 kg MS/VL/jour
Pour des rations plus fibreuses, à base de foin par exemple, il est possible de passer à 5 kg MS de betterave. Plus la quantité de betterave apportée est importante, plus la distribution en deux repas est conseillée. En règle générale, au-delà de 3 kg MS par jour, il faut fractionner la distribution en deux repas, ou en ration mélangée.
Des gains et des économies possibles
Retrouvez l'intégralité de l'article dans Cultivar Élevage n°722 de janvier :