La production d’aliments pour les bovins reste croissante

Le Snia vient de présenter les chiffres de la production 2023 d'aliments pour animaux. Ces chiffres se stabilisent et devraient croîtrent en 2025. Le Syndicat est également revenu sur les engagements pris par la filière afin de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre pour la production d’aliments animal d’ici 2030.

Alimentation de bovins à l'engraissement. Distribution de pulpe de betterave déshydratée en granulés par l'agriculteur. Charolais et Limousine

Malgré la baisse du cheptel bovin, la production d'aliments augmente en 2023.

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Le Syndicat national de l’industrie de l’alimentation animale (Snia) a tenu sa conférence de presse de rentrée ce jeudi 12 septembre.

En 2023, la production d’aliments pour la nutrition animale s’est stabilisée à 19,1 millions de tonnes. Elle pourrait dépasser les 20 millions de tonnes dès 2025, d’après le Snia.

Les aliments pour les bovins représentent un tiers de la production totale

La production d’aliments pour les bovins représente en 2023, 5,36 millions de tonnes soit une hausse de 1,8 % par rapport à 2022. La production d’aliments pour vaches laitières atteint les 3,55 millions de tonnes et 1 811 000 tonnes pour les autres bovins. L’alimentation pour les bovins représente près de 32 % de la production totale d’alimentation animale. Malgré une baisse des cheptels, la production d’aliments reste en hausse.

« Les aliments de production et correcteurs énergétiques sont responsables de la hausse en bovins lait (+1,7 %) tandis qu’une tendance plus importante à l’engraissement des bovins viandes explique la hausse de la demande (2%) », précise le Snia.

Objectif : réduction des GES

Le syndicat a profité de cette conférence pour rappeler son objectif de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre pour la production d’aliments animal d’ici 2030. Pour y arriver, le Snia actionne déjà plusieurs leviers, notamment celui de la provenance des matières premières qui représente 80 % de l’empreinte carbone des aliments composés. Le Snia travaille par exemple, sur le développement de filières locales de protéines végétales.

Arrivée du RDUE en fin d'année

Autre sujet, celui de la déforestation. Cette année, 75 % des entreprises signataires du manifeste de lutte contre le risque de déforestation importée des fabricants d’aliments pour animaux utilisent du soja avec des garanties de non-déforestation. Un objectif qui devrait atteindre 100 % en 2025.

Toujours concernant les forêts, le 30 décembre prochain rentrera en application le Règlement contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE).

Un travail sur le recyclage des emballages

Dans l’optique de réduire davantage leur empreinte carbone, les sociétés productrices d’alimentation animale se sont engagées dans Valoralim, une filière de collecte et recyclage dédiée au tri des emballages d’aliments pour animaux en élevage.

De plus, en 2023, ces entreprises, en moyenne, ont diminué de 1,7 % leur consommation énergétique. Sur le terrain, la réduction des émissions de méthane se traduit par un travail sur l’équilibre de la ration et la formulation des aliments.