
Le 8 juillet 2020, le Sénat a adopté un dispositif inédit de lutte contre la désertification vétérinaire. Cette solution est le fruit d’un travail de concertation avec le Gouvernement, les collectivités territoriales et les professionnels.
Un désert vétérinaire apparaît dès lors qu’il existe un nombre insuffisant de vétérinaires dans une zone par rapport au nombre d’animaux présents sur ce territoire. Ce phénomène se rencontre surtout dans les zones d’élevage, en raison de la raréfaction des vétérinaires spécialisés dans les animaux de ferme. Cela pose des difficultés en matière de suivi sanitaire et de permanence des soins aux animaux d’élevage.
Comme sont apparus des « déserts médicaux » dans le passé, ces déserts vétérinaires se multiplient dans certaines régions rurales de France. « Or, la désertification vétérinaire est le dernier signe avant la désertification agricole », regrette le sénateur Laurent Duplomb.
L'Ordre national vétérinaire, dans son atlas démographique vétérinaire 2020, constate que 40 départements sont désormais concernés par ce phénomène de désertification vétérinaire, notamment dans des zones où la densité de l'élevage est faible.
Le problème n'est pas la quantité de vétérinaires puisque, chaque année, le nombre de professionnels inscrits au tableau de l'ordre augmente, mais bien leur répartition sur le territoire et par type d'activité.
Le dispositif adopté en séance publique ce 8 juillet est issu d’une proposition de Laurent Duplomb, rapporteur pour avis du projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne en matière économique et financière (projet de loi DDADUE), qui estime que « c’est un outil très concret au service de l’aménagement des territoires, de notre sécurité sanitaire et de la survie de nos élevages ».
Un désert vétérinaire apparaît dès lors qu’il existe un nombre insuffisant de vétérinaires dans une zone par rapport au nombre d’animaux présents sur ce territoire. Ce phénomène se rencontre surtout dans les zones d’élevage, en raison de la raréfaction des vétérinaires spécialisés dans les animaux de ferme. Cela pose des difficultés en matière de suivi sanitaire et de permanence des soins aux animaux d’élevage.
Comme sont apparus des « déserts médicaux » dans le passé, ces déserts vétérinaires se multiplient dans certaines régions rurales de France. « Or, la désertification vétérinaire est le dernier signe avant la désertification agricole », regrette le sénateur Laurent Duplomb.
L'Ordre national vétérinaire, dans son atlas démographique vétérinaire 2020, constate que 40 départements sont désormais concernés par ce phénomène de désertification vétérinaire, notamment dans des zones où la densité de l'élevage est faible.
Une répartition inégale sur le territoire
Et le phénomène s’accélère : le nombre de vétérinaires spécialisés dans les animaux d’élevage a reculé de 15 % ces cinq dernières années. Le manque de vétérinaires en élevage dans les zones rurales pourrait s'aggraver dans les années à venir, notamment en raison de l'attrait des jeunes générations pour les soins aux animaux de compagnie ou aux chevaux. À défaut de remplacement des anciens vétérinaires ruraux proches de la retraite par les jeunes praticiens, le manque de couverture vétérinaire dans certaines zones d'élevage pourrait s'aggraver.Le problème n'est pas la quantité de vétérinaires puisque, chaque année, le nombre de professionnels inscrits au tableau de l'ordre augmente, mais bien leur répartition sur le territoire et par type d'activité.
Des aides à l’installation et au maintien des vétérinaires
Inspiré des mécanismes permettant de lutter contre les déserts médicaux, le dispositif de lutte contre la désertification vétérinaire permettra, dans des zones tendues déterminées par arrêté du ministre de l'Agriculture, aux collectivités territoriales qui le souhaiteront, de distribuer des aides à l'installation et au maintien des vétérinaires. En outre, elles pourront verser des indemnités d'étude et de projet professionnel à des étudiants s'engageant, en signant une convention, à exercer sur leur territoire s'il se situe dans une zone désertée.Le dispositif adopté en séance publique ce 8 juillet est issu d’une proposition de Laurent Duplomb, rapporteur pour avis du projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne en matière économique et financière (projet de loi DDADUE), qui estime que « c’est un outil très concret au service de l’aménagement des territoires, de notre sécurité sanitaire et de la survie de nos élevages ».