Les aimants pour lutter contre les débris métalliques

Les aimants pour lutter contre les débris métalliques. © Daniel/AdobeStock
Chaque année en France près de 29000 bovins décèdent suite à l’ingestion de corps étrangers et des lésions qu’ils provoquent. L'Anses vient de publier une étude sur le sujet.
 
Tous les ans, en France, en plus des 29000 bovins qui décèdent suite à l’ingestion de corps étrangers, 30000 carcasses sont totalement ou partiellement écartées de la consommation quand les animaux arrivent à l'abattoir, du fait de la présence de lésions liées à l’ingestion de ces corps étrangers.

« En se basant sur les données collectées dans les abattoirs, lors des autopsies et dans les exploitations, ainsi que sur les données dans la littérature scientifique, le groupe de travail de l’Anses a estimé qu’au moins 7 à 20% des bovins étaient concernés par l’ingestion de corps étrangers métalliques en France », indique le communiqué.

 

Tous les élevages sont concernés

Très souvent, les corps étrangers retrouvés dans la panse des vaches sont de petits fils de fer. Ils proviennent généralement de l’activité proche de l’exploitation. En effet, on y retrouve des structures de pneus métalliques, des bouts de clôture ou encore des déchets de chantier. 

« Tous les types d’élevage sont concernés, ceux en intérieur comme ceux en extérieur mais, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les vaches vivant à l’intérieur semblent plus exposées que celles broutant en extérieur, note Charlotte Dunoyer, cheffe de l’unité Évaluation des risques liés à la santé, à l’alimentation et au bien-être des animaux. L’apport de fourrage depuis l’extérieur avec le recours à la mécanisation a pour effet de "concentrer" les morceaux de métal dans l’aliment distribué, par rapport à une situation où des animaux passent plus de temps en pâture. » 

 

Placer un aimant dans la panse de la vache

Aujourd’hui, l’un des principaux objets pour lutter contre l’apparition de lésions graves est l’aimant. 
 

« Cet objet de quelques centimètres est placé dans la panse des vaches par voie orale. En attirant et en piégeant les débris métalliques, il évite que ceux-ci causent des lésions en migrant dans des organes fragiles, comme le cœur ou le diaphragme », reconnaît l’Anses.

Par ailleurs, d’après des études québécoises, les animaux équipés d’un aimant ont deux fois moins de risque d’être diagnostiqués d’une pathologie liée à la présence de corps étrangers que leurs congénères n’en ayant pas reçu. 
 

Prendre en compte les signes évocateurs et l’emplacement de la ferme

« Les experts recommandent la pose d’un aimant dès les premiers signes évocateurs, pour éviter le développement de troubles graves, et selon le risque d’ingestion des objets métalliques par les animaux. »
De plus, en fonction de la localisation de la ferme, sur des anciens terrains militaires ou encore proches d’axes routiers, l’administration d’un aimant pourrait être envisagée pour diminuer les risques de lésions graves. 
 
 

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