Les cours des tourteaux de soja et de colza repartent à la hausse

Les cours des tourteaux de soja et de colza repartent à la hausse. CP : M.Lecourtier/Média et Agriculture
En hausse depuis le mois d’août 2020, les cours de certaines matières premières, comme le blé, l’orge et le maïs, ont commencé à diminuer. En revanche, les cours des tourteaux repartent à la hausse. Une incidence est donc à prévoir sur les coûts de production.
  
Ça ne vous a sans doute pas échappé : depuis le début de l’été 2020, les cours des céréales et des tourteaux sur le marché français sont à la hausse. Même si la croissance de ces matières premières semble avoir ralenti au mois de mars, elle repart à la hausse en avril pour les tourteaux, à la fois de soja et de colza. 

« La ''prime'' du tourteau de soja non OGM, désormais exigé par le cahier des charges label Rouge en production bovine, est passée de 95 €/tonne en moyenne de juillet 2020 à décembre 2020 à 157 €/tonne début avril 2021, dans un contexte de disponibilités mondiales insuffisantes. Depuis cette cotation, les professionnels ont évoqué en conseil une prime qui aurait atteint 300 €/t en mai dernier », indique FranceAgriMer.

Par ailleurs, l’Inde, qui est le principal fournisseur de soja non OGM, « aurait surengagé à l’export sa récolte et pourrait retarder la commercialisation de sa prochaine récolte à l’international ».

Une hausse du coût de production

Avec des coûts en hausse pour les tourteaux, mais également une hausse moyenne du prix du blé, de l’orge et du maïs de 24 % entre août 2020 et avril 2021, les coûts de production ont également bondi. 
En effet, l’indice du poste « aliments achetés » des Ipampa des filières ruminantes atteint pratiquement 115 points, soit un chiffre aussi élevé que le niveau historique établi en 2013.

Toutes les filières laitières concernées

Toutes les filières sont concernées par cette forte augmentation. De plus, la hausse des coûts des aliments a été renforcée par l’accroissement des charges liées à l’énergie et aux engrais depuis le mois de septembre 2020. En lait de vache, le poste ''énergie et lubrifiants'' de l’Ipampa a augmenté de 18 % entre septembre 2020 et mars 2021, tout comme le poste ''engrais et amendements'' en hausse de 13,5 % sur la même période. 

Autre augmentation, celle du prix de la poudre de lactosérum pour la consommation animale qui a progressé de 230 €, soit + 30 % entre début janvier et mi-mai. Ainsi, le coût de l’aliment d’allaitement pour veaux a aussi connu une hausse de son prix. 

Seules les productions de lait bio s'en sortent

« Cette hausse des coûts de production n’est pas sans incidence sur la collecte française de lait de vache, qui s’affiche en repli de 2 % depuis le début de l’année, même si d’autres facteurs interviennent, comme la réduction du cheptel du fait des cessations d’activité laitière ou des conditions météorologiques », indique FranceAgriMer. 

La collecte de lait de chèvre est également en repli depuis le début de l’année. Seules les productions de laits biologiques de brebis et de vache ont augmenté respectivement de 1 % et de 8%.

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