À la veille du Space et du Sommet de l'élevage, Coop de France Nutrition animale et le SNIA dressent un constat préoccupant. D'après Jean-Luc Cade, président de Coop de France Nutrition animale :
Les prévisions de 2014 restent dans cette tendance (-0,7%) et pas de surprise : porcs et volailles en baisse (-4,5 et -1,1%), filière bovine en hausse (+3%).
Les deux syndicats ont insisté sur trois faits marquants :
Par Louise Rubio
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Les industriels proposent deux mesures pour soutenir l'élevage
Nos filières connaissent des difficultés structurelles auxquelles vient s’ajouter un contexte géopolitique inquiétant. Les circuits traditionnels à l’export sont bouleversés. Or, l’export est un relais de croissance vital. On ne sait pas comment les circuits commerciaux vont se rééquilibrer, nous ne serions qu’au début des difficultés.Deuxième degré d’inquiétude : la production nationale d’aliments s’érode, -0,5% pour la période 2013-2014. En effet, porcs et volailles accusent des baisses respectives de 3,4 et 1%. Seule la production d’aliments bovins tire les tonnages vers le haut (+2,8%).
Les prévisions de 2014 restent dans cette tendance (-0,7%) et pas de surprise : porcs et volailles en baisse (-4,5 et -1,1%), filière bovine en hausse (+3%).
Les deux syndicats ont insisté sur trois faits marquants :
- D’abord, la production d’aliments destinés aux poules pondeuses grimpe de 2,7%. Jean-Luc Cade déplore :
Ce chiffre nous attriste car il est le reflet d’une production d’œufs surabondante, engendrée par les dernières mises aux normes.
- Autre constat sur les porcs cette fois: outre une production en baisse dans toutes les régions, les aliments complets sont en net recul (-60 000t en 4 ans) au profit de l’autoconsommation et des aliments complémentaires (+10 000t environ).
- Les éleveurs bovins ont eux aussi modifié leurs habitudes d’achats avec le développement du mash : sa production a doublé en dix ans pour atteindre 800 000t recensées en 2013. Et ce n’est pas tout, comme explique Alain Guillaume :
Beaucoup d’acteurs faisaient du mash sans le déclarer. Nous sommes en train de les recenser et quand ce travail sera fini, le million de tonnes sera dépassé.
Par Louise Rubio
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