Ne pas rebuter les bovins à l’abreuvoir

À partir de 2,5 g/l de bouse dans l'eau, les animaux ont tendance à bouder un abreuvoir. Photo : H.Grare/Pixel Image

Le museau humide, une résistance électrique bien inférieure à celle de l’homme, les animaux sont très sensibles aux courants parasites par tension de contact. Si une telle problématique existe dans un bâtiment d’élevage et donc, a fortiori, au niveau des abreuvoirs, les animaux vont avoir tendance à moins boire. Qui dit moindre abreuvement signifie moindre production.

Pour s’assurer de la présence d’un tel phénomène, un diagnostic peut être réalisé par un spécialiste. Pour minimiser l’effet néfaste de courants parasites, il est nécessaire d’équiper son bâtiment d’un disjoncteur différentiel sensible (30 mA) et de créer une liaison équipotentielle de tous les éléments conducteurs complétée d’une prise de terre efficace (inférieure à 18 ohms). Des règles de base rappelées par le Cniel.

La qualité de l’eau se dégrade forcément

En plus des courants parasites, le goût de l’eau peut répugner les animaux et les inciter à ne consommer que le strict minimum d’eau. La présence de sulfates, de bactéries anaérobies sulfito-réductrices (ASR), une teneur élevée en fer, la prolifération de champignons dans les canalisations et d’algues ou encore la présence de bouse dans l’abreuvoir sont autant de facteurs pouvant expliquer que les animaux “boudent” l’eau.

Il y a toutefois un impondérable avec les abreuvoirs : la dégradation de la qualité de l’eau y est systématique ! L’apport permanent de matières organiques et les souillures par les déjections animales en sont les deux principales causes. À savoir que tout traitement de l’eau ne maîtrisent pas la qualité de l’eau, elle ne fait que de retarder la dégradation de sa qualité ! Concernant la présence de bouse dans les abreuvoirs, il a été démontré qu’à partir de 2,5 g/l d’eau les animaux boudent l’abreuvoir. Ce qui nécessite alors un nettoyage hebdomadaire et un contrôle journalier des abreuvoirs !