Les récentes prévisions de l’USDA sur les stocks de blé et la production de maïs ont accentué cette dynamique baissière. Les exportateurs européens font face à une concurrence féroce des céréales russes et ukrainiennes, rendant difficile la préservation de leurs parts de marché. Toutefois, les récents achats du Maroc et de la Chine ont apporté un souffle d’optimisme à ces acteurs du marché.
Des niveaux de 2020 pour le blé et le maïs
Les cours restent tout de même proches de leurs niveaux de 2020 :
- le blé a vu son cours chuter, passant à 172 €/t mi-févier, il s'établit désormais à 195 €/t ;
- en parallèle, le maïs, qui était à 154 €/t mi-février, remonte à 174 €/t.
Les observateurs s’inquiètent également des conditions de semis et de cultures dégradés en France et en Europe pour la prochaine récolte, avec des surfaces semées en recul et des conditions de cultures défavorables.
Les tourteaux davantage volatils
En revanche, les tourteaux de colza et de soja affichent une volatilité plus importante, maintenant des niveaux élevés malgré la tendance baissière des céréales. À titre d’exemple, le tourteau de soja rendu Montoir se maintient à 464 €/t, soit près de 150 €/t de plus qu’au printemps 2020.
En 2021 et 2022, l’écart de prix entre le tourteau de soja standard et non-OGM avait explosé en raison de divers facteurs, dont une forte baisse des disponibilités. Cependant, en 2023, la situation semble s’être normalisée, avec un retour à un différentiel de prix plus raisonnable, 84 €/t en moyenne sur le premier semestre et 53 €/t sur la seconde partie de l’année.
L’Ipampa diminue mais reste élevé
Cette situation continue d’influencer l’Ipampa aliments achetés (lait de vache). Alors qu’en février 2023, l’indice avait atteint un pic à 151 (base 100 en 2015), il a progressivement diminué pour atteindre 135 en décembre, avec une moyenne annuelle de 142.
Ce chiffre demeure élevé, il reste au-dessus des niveaux observés en 2021 (moyenne de 114) et 2020 (moyenne de 102), en raison des cours élevés des tourteaux.