
Dans une publication commune « Élevage bovin allaitant français et climat », Interbev, l’interprofession de la viande et quatre ONG de protection de l’environnement évoquent les consensus et les points de débat à propos de l’élevage bovin et de son impact sur le climat.
Selon les ONG, l'augmentation mondiale de la consommation de viande fait courir un risque climatique à l’humanité:
Selon Interbev, le message «manger moins de viande» n’est pas une bonne solution car il touchera en premier lieu les viandes les plus coûteuses à produire et donc les plus coûteuses à l’achat, issues de systèmes jugés par ailleurs vertueux par les ONG (viandes de ruminants au cycle de vie long, viandes issues de systèmes basés sur l’herbe) :
Cette démarche de concertation, engagée en 2014, a permis aux différentes parties de se rencontrer pour débattre de façon constructive sur l’élevage bovin français et la production de viande bovine notamment face aux enjeux climatiques. Pour poursuivre les échanges et aborder les points de débat restant, des pistes de travail communes sur le développement de l’utilisation des protéines végétales françaises pour l’alimentation des animaux ou encore l’évaluation multicritère des élevages ont été mentionnées.
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Selon les ONG, l'augmentation mondiale de la consommation de viande fait courir un risque climatique à l’humanité:
La demande globale de viande ne cesse d’augmenter et va continuer à augmenter dans le futur du fait de l’augmentation de la population mondiale. La réduction de la consommation de viande est donc essentielle pour éviter une émission massive de GES si l’intégralité de la planète se met à consommer de la viande au même niveau que les pays développés.
Une consommation
Les solutions proposées par les ONG (Green Cross France et Territoires, France Nature Environnement, la Fondation Nicolas Hulot et le WWF France) sont de promouvoir une viande de qualité, élevée à l’herbe et de plaider pour le « manger moins et mieux ». Le slogan «manger moins mais mieux» viserait à redonner une plus grande part de marché à la viande de qualité issue d’élevages performants sur le plan environnemental, social et climatique.Selon Interbev, le message «manger moins de viande» n’est pas une bonne solution car il touchera en premier lieu les viandes les plus coûteuses à produire et donc les plus coûteuses à l’achat, issues de systèmes jugés par ailleurs vertueux par les ONG (viandes de ruminants au cycle de vie long, viandes issues de systèmes basés sur l’herbe) :
La disparition du modèle français, jugé vertueux et qualitatif par bien des aspects, provoquera des effets négatifs induits sur l’environnement et les territoires et laissera la place à de la viande importée issue de modèles d’élevage bovins beaucoup moins vertueux pour l’environnement et produisant de la viande bas prix.D’autre part, l’interprofession rappelle que la consommation de viande en France est en baisse régulière depuis une dizaine d’année. Pour les viandes de boucherie (c’est-à-dire le bœuf, le veau, l’agneau, le porc frais et la viande chevaline), les niveaux sont passés de 58 à 52 g/j/personne entre 2007 et 2013.
Des points de débats mais aussi d’entente
Malgré ces débats, des points d’accord sont ressortis, notamment sur les atouts environnementaux de l’élevage bovin allaitant, les bénéfices de l’herbe et des 13 millions d’hectares de prairies valorisées par les ruminants, réels puits de carbone.Cette démarche de concertation, engagée en 2014, a permis aux différentes parties de se rencontrer pour débattre de façon constructive sur l’élevage bovin français et la production de viande bovine notamment face aux enjeux climatiques. Pour poursuivre les échanges et aborder les points de débat restant, des pistes de travail communes sur le développement de l’utilisation des protéines végétales françaises pour l’alimentation des animaux ou encore l’évaluation multicritère des élevages ont été mentionnées.
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