Dans un récent communiqué, la Fédération nationale bovine (FNB) pointe du doigt la hausse des viandes bovines françaises et dans le même temps la chute des revenus des éleveurs bovins de race à viande. Ils dénoncent une loi issue des États généraux de l’alimentation non tenue dans le secteur de la viande bovine.
La seconde vise à appliquer cette interdiction à l’ensemble des acteurs de la filière, y compris les coopératives. La troisième propose de donner des sanctions aux acteurs de la chaîne d’approvisionnement qui ne respecterait pas l’interdiction d’acheter un produit en dessous de son coût de production.
En effet : « En 2020, c’est avec moins de 700 euros par mois qu’ils ont dû continuer de vivre et de produire, tout en préservant un modèle d’élevage familial et durable, plébiscité par le consommateur », affirme l’interprofession.Alors que le ministre de l’Agriculture affirme vouloir « multiplier les contrôles » afin de garantir la bonne application de la loi Égalim, l’interprofession lui demande d’aller beaucoup plus loin.
Sanctionner les acteurs qui ne respectent pas l’interdiction
Pour inverser la tendance la FNB vient de formuler trois demandes au Gouvernement. La première est « d’instaurer sans attendre l’interdiction d’acheter un produit agricole à un prix ne couvrant pas le coût de production de référence du vendeur, ce coût de production de référence devant être défini par les interprofessions, pour chaque catégorie de produit et chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement »La seconde vise à appliquer cette interdiction à l’ensemble des acteurs de la filière, y compris les coopératives. La troisième propose de donner des sanctions aux acteurs de la chaîne d’approvisionnement qui ne respecterait pas l’interdiction d’acheter un produit en dessous de son coût de production.
Comme l’explique Bruno Dufayet, président de la FNB : « Nous allons saisir les pouvoirs publics de ces propositions, qui sont les seules à même d’éviter la disparition, à court terme, de notre secteur. Nous les aborderons dans une démarche d’ouverture et de dialogue, mais tenons à les prévenir : nous refuserons fermement de voir utilisées comme justification au rejet de nos demandes les limites du droit européen de la concurrence. »