Les premiers résultats d’une étude menée par l’Institut de l’élevage à partir des données commerciales fournies par dix coopératives mettent en lumière les facteurs influençant le prix des génisses et vaches de boucherie.
Pour cette étude, dix coopératives volontaires couvrant une bonne partie du territoire français (Capel, Caveb, CCBE, Celmar, Cloé, EMC2, Expalliance, Feder, Terrena, Univia) ont mis à disposition leurs données commerciales relatives aux génisses et vaches finies via le logiciel Gicab, commercialisé par la société Hélix développement.
Les données commerciales (prix payé à l’éleveur, valorisation dans une filière qualité le cas échéant) ont été croisées avec les caractéristiques de l’animal issues de la base de données nationale d’identification (BDNI) (date de naissance et d’abattage, race, race des parents, département de l’élevage) et les caractéristiques à l’abattage issues de la base de données Normabev (poids carcasse, note de conformation, couleur, note d’engraissement).
Les informations de 342000 femelles de races charolaise, blonde d’Aquitaine, limousine et salers abattues entre 2013 et 2015, qui représentent 12% des effectifs nationaux pour ces races, ont été analysées. Les premiers résultats de l’étude ont été dévoilés à l’occasion de la conférence « Grand angle viande », organisée en novembre dernier par l’Institut de l’élevage.
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Pour cette étude, dix coopératives volontaires couvrant une bonne partie du territoire français (Capel, Caveb, CCBE, Celmar, Cloé, EMC2, Expalliance, Feder, Terrena, Univia) ont mis à disposition leurs données commerciales relatives aux génisses et vaches finies via le logiciel Gicab, commercialisé par la société Hélix développement.
Les données commerciales (prix payé à l’éleveur, valorisation dans une filière qualité le cas échéant) ont été croisées avec les caractéristiques de l’animal issues de la base de données nationale d’identification (BDNI) (date de naissance et d’abattage, race, race des parents, département de l’élevage) et les caractéristiques à l’abattage issues de la base de données Normabev (poids carcasse, note de conformation, couleur, note d’engraissement).
Les informations de 342000 femelles de races charolaise, blonde d’Aquitaine, limousine et salers abattues entre 2013 et 2015, qui représentent 12% des effectifs nationaux pour ces races, ont été analysées. Les premiers résultats de l’étude ont été dévoilés à l’occasion de la conférence « Grand angle viande », organisée en novembre dernier par l’Institut de l’élevage.
Effets indirects de l’âge
Connaître les facteurs influençant le prix des femelles, tel était l’objectif de l’exploitation de l’ensemble des données. L’étude confirme que, quelle que soit la race, le prix passe par un maximum entre trois et cinq ans, puis décroît progressivement avec l’âge.« L’âge a un impact sur le prix via l’effet génisse, et entre neuf et dix ans via l’effet cahier des charges. Son effet reste limité en dehors de ces cas », ajoute Eva Groshens, économiste à l’Institut de l’élevage.Si l’effet âge pèse peu dans nombre de cas, il influe sur le poids, la conformation et l’état d’engraissement à partir d’un certain âge.
« Quelle que soit la race, le poids augmente jusqu’à trois à quatre ans, puis stagne, voire diminue légèrement. »
Conformation et race expliquent 60% de la variabilité du prix
L’étude s’est également attachée à analyser la relation entre le poids carcasse et le prix payé à l’éleveur.« La logique varie selon les races. En blonde d’Aquitaine, les femelles les plus lourdes sont les mieux payées. C’est également le cas pour les vaches et génisses charolaises très bien conformées, et pour les très mauvaises conformations ; en revanche, le poids n’a pas d’effet sur le prix pour les conformations R et U (cœur de gamme) », observe Eva Groshens.Un modèle a été créé pour hiérarchiser chaque facteur influençant le prix des femelles de boucherie. Il ressort que la conformation et la race expliquent près de 60% de la variabilité du prix.
« C’est un modèle moyen, basé sur l’ensemble des données. Il va être décliné par race », indique Eva Groshens.Seule une partie des données a été dévoilée à l’occasion de la conférence Grand angle viande. L’Institut de l’élevage va poursuivre ses travaux.
« L’objectif est de fournir aux éleveurs des éléments d’appui technique », conclut Eva Groshens.
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