Le marché des broutards est affecté par la baisse des naissances ainsi que la détection de cas de maladie hémorragique épizootique (MHE), indique l’Idele.
En effet, les naissances de broutards ont été très faibles depuis le début de l’année. Pour cause : la décapitalisation des mères allaitantes et le report des naissances vers l’automne.
Baisse de 22% des exports de broutards
Ainsi, en cumul sur huit mois on note une baisse de 155.000 veaux, soit 7% de moins par rapport à 2022, chiffre l’Idele. En conséquence, les exportations de bovins viande âgés de 4 à 16 mois ont diminué de 22% en août 2023 par rapport à l’an dernier, d’après SPIE-BDNI.
Ensuite, les prix des broutards charolais ont diminué début octobre après l’annonce de la découverte d’un cas de MHE en Suisse, infirmé ensuite, et la mise en place d’une deuxième zone réglementée, désormais levée. L’Idele indique qu’en semaine 41 « le charolais U de 350 kg cotait 3,49 €/kg, en repli de 9 centimes sur quatre semaines, mais toujours supérieur de 5 centimes à la cotation de 2022 ».
Algérie : fermeture des importations
D’autre part, la réouverture du marché algérien début septembre a entraîné une hausse des cotations. En effet, le charolais U de 350kg vif a gagné 0,12€ entre fin août et mi-septembre.
Cette hausse n’a malheureusement pas duré car la MHE détectée dans le sud-ouest a entraîné la fermeture immédiate des importations vers l’Algérie.
Baisse des exportations de viande réfrigérée et congelée
Toutefois, le marché italien a accepté les broutards prêts à partir en Algérie, ce qui a limité l’impact de la fermeture de ce marché sur les prix. De fait, les exportations vers l’Italie ont augmenté de 15 % sur ces dernières semaines par rapport à 2022.
Plus globalement pour le marché de la viande bovine, l’Idele indique que le commerce extérieur français aurait flanché en juillet 2023. En effet, par rapport à 2022, l’import a diminué de 16% et l’export de 8 %.
De plus, « avec des disponibilités toujours limitées, les exportations françaises de viande bovine réfrigérée et congelée étaient en net retrait de 13% par rapport à 2022 », précise l’Idele.
L’inflation ralentit
La consommation de viande bovine en France quant à elle aurait reculée de 2 % par rapport à 2022 en cumul sur les sept premiers mois de l’année.
Toutefois, l’Insee annonce que l’inflation a nettement ralenti depuis le début de l’année, notamment pour les produits alimentaires. Les prix de la viande bovine semblent notamment se stabiliser : en septembre 2023, ils ont augmenté de 5,2 % par rapport à 2022 contre une hausse de 5,7 % au mois d’août 2023 par rapport à l’an dernier.