« L’élevage, c’est ma vie, j’y ai toujours cru. Et les prix de la viande actuels me donnent raison. Mais je conseille à tous les jeunes, avant de s’installer, d’aller voir ailleurs. J’ai passé de super moments hors de l’exploitation, certes, mais je sais aussi ce que c’est d’être de l’autre côté, et cela m’a conforté dans mon choix de m’installer. J'aime être chef d’exploitation : je m’organise comme je veux, je peux donc m’occuper de ma fille. J’aime aussi prendre des décisions et les assumer, et je préfère travailler plus mais sans recevoir d’ordres. J’aime me lever le matin avec l’envie d’avancer et de voir mes vaches », dit Manuel Scheer, naisseur-engraisseur de charolaises et de wagyu (bœuf de Kobe) à Rauwiller, dans le nord du Bas-Rhin.
Multi-tâches
À bientôt 40 ans, Manuel Scheer est un jeune installé, puisqu’il a rejoint son père double actif (bûcheron et éleveur de vaches allaitantes) dans l’EARL Edy Scheer, il y a un peu plus de six ans. Aujourd’hui, il est seul maître à bord, bien que son père, retraité, l’aide quotidiennement. De la fin de ses études agricoles (un BTSA Productions animales obte
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