Manuel Scheer : « Je conseille à tous les jeunes, avant de s’installer, d’aller voir ailleurs »

Manuel Scheer, 39 ans, éleveur de vaches allaitantes à Rauwiller, en Alsace bossue, a mis plus de dix ans à s’installer, faute de moyens. En 2018, il rejoint son père double actif dans l’EARL et reprend un élevage local. Aujourd’hui, il dirige seul l’exploitation. Ses différentes expériences professionnelles l’ont conforté dans le choix de son métier, qu’il apprécie d’autant plus.

Manuel Scheer PAJ Cultivar EARL Edy Scheer vaches allaitantes portrait

Manuel Scheer, à droite, pose avec son père Edy, qui lui a transmis la passion de l’élevage, et avec sa fille Clotilde.

© Anne Frintz

« L’élevage, c’est ma vie, j’y ai toujours cru. Et les prix de la viande actuels me donnent raison. Mais je conseille à tous les jeunes, avant de s’installer, d’aller voir ailleurs. J’ai passé de super moments hors de l’exploitation, certes, mais je sais aussi ce que c’est d’être de l’autre côté, et cela m’a conforté dans mon choix de m’installer. J'aime être chef d’exploitation : je m’organise comme je veux, je peux donc m’occuper de ma fille. J’aime aussi prendre des décisions et les assumer, et je préfère travailler plus mais sans recevoir d’ordres. J’aime me lever le matin avec l’envie d’avancer et de voir mes vaches », dit Manuel Scheer, naisseur-engraisseur de charolaises et de wagyu (bœuf de Kobe) à Rauwiller, dans le nord du Bas-Rhin.

Multi-tâches

À bientôt 40 ans, Manuel Scheer est un jeune installé, puisqu’il a rejoint son père double actif (bûcheron et éleveur de vaches allaitantes) dans l’EARL Edy Scheer, il y a un peu plus de six ans. Aujourd’hui, il est seul maître à bord, bien que son père, retraité, l’aide quotidiennement. De la fin de ses études agricoles (un BTSA Productions animales obte

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