Philippe Auger, président d’Elvea France : comment la viande importée détruit la filière allaitante

Philippe Auger, président d’Elvea France et éleveur de charolaises à Brussey, tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs années : la décapitalisation du cheptel allaitant est un cercle vicieux qui affaiblit toute une filière. Filière dont les atouts en matière d’aménagement et de valorisation du territoire sont pourtant évidents, y compris… pour l’environnement !

Philippe Auger visite préfet Brussey

Au micro, Philippe Auger, lors de la foire de la Sainte-Catherine 2023, à Vesoul.

© Louis de Dinechin - HSA

>>> Le poids croissant des importations de viande bovine, qui atteignent désormais 25 % de la consommation française, fait partie des motifs de colère mis en avant par les agriculteurs qui manifestent… Il y a moins de 20 ans, la France était parmi les 10 principaux pays exportateurs de viande bovine, comment en sommes-nous arrivés là ? »

Philippe Auger : Oui, actuellement c’est même 27-28 %. Le premier facteur, c’est le revenu. Enfin, le manque de revenu. Depuis des années, l’élevage allaitant est une des productions agricoles qui dégage le plus faible revenu à l’unité de main-d’œuvre.

C’est un phénomène que l'on a malheureusement déjà pu observer en élevage ovin pour en arriver à la situation actuelle : deux côtelettes d’agneau sur trois consommées en France ont été produites dans un autre pays, parfois très lointain, comme la Nouvelle-Zélande…

En arrière-plan du revenu des éleveurs français…

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