Recul de la production attendu en 2019

Les poids de carcasse des jeunes bovins devraient baisser significativement après un second semestre 2018 marqué par l'engorgement du marché, qui a provoqué des retards de sorties et un fort alourdissement des animaux. Photo : N.Tiers/Pixel6tm
Après une année 2018 marquée par la sécheresse et un marché particulièrement encombré, l'Institut de l'élevage prévoit un repli significatif de la production française de viande bovine en 2019 (- 3 % /2018). La production nette contrôlée de bovins finis totaliserait 1,41 million de tonnes équivalent carcasse. Toutes les catégories de bovins sont concernés.

Les abatttages de femelles, laitères comme allaitantes, devraient enregistrer un fort recul (- 4 %), expliquant les deux tiers de la baisse totale. La décapitalisation du cheptel de vaches allaitantes, entamée en 2017, devrait se poursuivre en 2019 au même rythme qu’en 2018. Le cheptel de vaches laitières devrait poursuivre sa baisse tendancielle courant 2019 malgré la probable amélioration de la conjoncture laitière. Les génisses de renouvellement sont toutefois beaucoup moins nombreuses qu’il y a un an, ce qui conduira à un ralentissement des réformes allaitantes (- 3,5 %) et laitières (- 6 %). 

Les importations, reparties à la hausse en 2018 après quatre années de recul, pourraient à nouveau progresser en 2019 pour combler partiellement la baisse de la production des réformes laitières.

Nouvelle baisse des sorties de taurillons

La production française de taurillons baisserait d’environ 3 %. Un nouveau recul significatif est prévu pour les jeunes bovins laitiers. En effet, les mises en place de veaux pour l’engraissement en jeunes bovins ne cessent de diminuer. Les sorties de jeunes bovins de type viande diminueraient également, mais de façon moins prononcée. Les exportations de jeunes bovins vivants continueront leur baisse structurelle liée à la modernisation des circuits commerciaux en Italie du Sud et à la concurrence des bovins espagnols sur les marchés méditerranéens tiers.

Après une chute de 9 % en 2018, la production de boeufs se réduira à nouveau en 2019.  Au 1er décembre 2018, les effectifs de mâles laitiers et croisés âgés de 24 à 36 mois accusaient un recul de 5 % par rapport à 2017. 

Les abattages de veaux de boucherie reprendront leur baisse (- 1 %) après le léger rebond de 2018, lié à la reprise par un groupe belge d’un abattoir du Nord-Est de la France et au démarrage d’un flux de veaux finis en provenance de Belgique. Alors même que la production de veaux engraissés en France était en baisse de 2 % en têtes.

Rebond des exportations de broutards

Après une année 2018 marquée par un fort repli de l’offre, les exportations de broutards devraient rebondir en 2019.La chute des naissances allaitantes à partir de juin 2017 a conduit à un net recul de l’offre de broutards en 2018 et donc à une forte baisse des flux à l’export (- 4 %). Le retour à la normale du taux des naissances en 2018, et notamment au second semestre (malgré l’érosion continue du cheptel de mères), permet d’envisager une hausse de l’offre de bovins maigres à exporter.

La demande des engraisseurs français pourrait rester en retrait par rapport à la demande à l’export qui restera dynamique, en particulier vers les ateliers d’engraissement espagnols. Le marché transalpin sera demandeur lui aussi : la réduction des disponibilités en veaux partout en Europe et la reprise de la consommation italienne devraient doper la demande pour les bovins maigres français.
 


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