
En 2016, la France métropolitaine compte 437 000 exploitations agricoles, soit 11 % de moins qu’en 2010 lors de leur dernier recensement, selon une étude Agreste Primeur, publiée par le ministère de l'Agriculture.
La baisse du nombre d’exploitations est plus marquée dans les spécialisations d’élevage (- 15 %), et notamment dans les élevages de bovins mixtes (- 34 %), bovins lait (- 13 %), bovins viande (- 6 %) ou encore en porcins et volailles (- 26 %). Les fermes mixant culture et élevage sont elles aussi de moins en moins nombreuses (- 22 %) alors que celles spécialisées en production végétales résistent mieux, malgré un recul en arboriculture fruitière.
Les surfaces agricoles en hausse dans les filières d’élevage
Entre 2010 et 2016, les surfaces agricoles moyennes sont en hausse dans toutes les spécialisations et plus particulièrement dans les filières d’élevage : + 13 % dans les exploitations bovins viande ( à 72ha de moyenne), + 17 % dans les exploitations bovins lait (90 ha) et + 18 % dans les exploitations bovins mixtes (118 ha).
De plus en plus de formes sociétaires
L’agrandissement des exploitations s’accompagne du développement des formes sociétaires. En 2016, 36 % des exploitations agricoles ont un statut de société contre 30 % en 2010. Elles exploitent 64 % de la SAU et mobilisent 61 % de la force de travail. Les formes sociétaires concernent près de 7 exploitations sur 10 parmi les grandes exploitations, voire plus de 8 sur 10 parmi les très grandes.
Les exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL) sont les formes sociétaires privilégiées, notamment pour les grandes exploitations.
Les groupements agricoles d’exploitation en commun (Gaec), où tous les associés sont exploitants, sont les autres types de sociétés les plus répandues.
Dans les petites exploitations, le statut individuel reste largement majoritaire et 6 exploitants sur 10 y sont propriétaires de la totalité des terres qu’ils valorisent. Ils ne sont que 6 sur 100 parmi les grandes exploitations. Au total, seul un cinquième de la surface des terres agricoles est cultivé par des exploitants qui en ont la propriété, une part en baisse de 3 % par rapport à 2010.
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