4 lauréats au service de l’innovation agricole

Mercredi 29 novembre, la Fondation Pierre Sarazin a dévoilé les 4 lauréats de l’année 2017. Créée en 1990, la fondation encourage l’innovation sous toutes ses formes dans tous les secteurs de l’agriculture. Depuis plus de 25 ans, elle s’attache à mettre en valeur les développements techniques, sociaux, et environnementaux des agriculteurs, souvent méconnus. Elle contribue ainsi à la promotion d’une agriculture inscrite dans un écosystème qui respecte les femmes, les hommes et les territoires. Depuis sa création, la fondation a examiné plus de 500 dossiers et récompensé 60 lauréats. Elle reconnaît ainsi l’esprit novateur et l’action concrète menée par les agriculteurs, en groupe ou individuellement, dans les domaines suivants : l’innovation technique, l’environnement, les nouveaux produits, la formation, la communication. Pour 2017, une cinquantaine de dossiers a été examinée par le comité scientifique de la fondation.

Portraits de 4 agriculteurs innovants

Les deux premiers lauréats, Remi Pelletier agriculteur en Seine-et-Marne, et Mickael Ehmann agriculteur dans le Gers se sont partagés la somme de 25 000 euros. Les deux autres agriculteurs, 2^e ex-æquo se sont vus attribuer une somme de 5000 euros, il s’agit de Jean-Louis Reveter, arboriculteur dans Les Bouches-du-Rhône et du Groupe des agriculteurs de la Gascogne toulousaine, mené par Francis Larroque.

La modulation intra-parcellaire ne peut se faire sans une bonne connaissance de sol. C’est ce qui a poussé Rémi Pelletier et Alexandre Weil à créer une société de services et de conseils. « Nous avons commencé à étudier les technologies existantes, nous avons ainsi trouvé aux États-Unis un scanner de sol très performant. Après plusieurs essais, une collecte de données et des échanges avec différents agriculteurs, nous avons lancé l’entreprise et nous avons adapté l’offre de cartographie aux besoins de l’agriculture française. » L’entreprise propose un ensemble de solutions, allant du diagnostic connectivité matériel, à la cartographie de parcelles, jusqu’au conseil en modulation intra-parcellaire.

 

Mickael Ehmann a éprouvé la technique dite de « green tillage » sur la production de maïs pop-corn. L’objectif est de lutter contre l’érosion des sols. Cette technique allie le travail en bande et l’utilisation de couverts végétaux. Elle produit un travail sur le rang et sur l’interrang, avec deux espèces différentes.

 

 

Le Groupe des agriculteurs de la Gascogne toulousaine (GAGT) travaille à l’essor de la double culture ou relay cropping, dédiée aux producteurs conventionnels ou aux producteurs bio. Cette approche est réalisée avec le constructeur de machines agricoles gersois Aurensan, la chambre d’agriculture du Gers et Arvalis. Le principe est simple. À l’automne, deux rangs de blé ou d’orge sont implantés en semis direct spécifique ou via un semoir classique dont certains élements sont fermés, pour être espacés de 50 cm. Dans la céréale, une culture de printemps (sorgho, soja, sarasin) est semée en avril ou en mai dans l’espace central des rangs de céréales. La céréale est récoltée pendant l’été, et la culture de printemps à l’automne suivant.

Jean-Louis Reverter est arboriculteur dans le Sud-Est. Il est récompensé pour la mise au point d’une méthode dénommée ABSol^© qui vise à sensibiliser les agriculteurs à la vie biologique de leurs sols. La méthode se veut bien plus qu’un simple outil pour mesurer l’activité biologique d’un sol. L’agriculteur et son conseiller de CETA, Éric Navarro, veulent faire prendre conscience aux agriculteurs que la vie biologique de leur sol est fondamentale pour en améliorer la fertilité.

La Fondation Pierre Sarazin compte comme partenaires Pioneer, Belchim, l'association Nuffield et le Crédit Agricole.

Vous pouvez retrouver en détails, toutes ces innovations dans nos publications.