Agriculteurs et apiculteurs main dans la main pour sauver les abeilles

Le réseau Biodiversité pour les abeilles tire la sonnette d’alarme. Crédit: maykal/Adobe Stock

L’agriculture est l'un des principaux leviers pour relever le défi alimentaire des abeilles. Le réseau Biodiversité pour les abeilles tire la sonnette d’alarme, alors qu’en ce printemps 2022, "les mortalités d’hiver des abeilles oscillent entre 5 et 90% selon les exploitations".

Après une année 2021 catastrophique, l’association alerte pour éviter une nouvelle annus horribilis et demande que les pouvoirs publics s’engagent et se mobilisent autour de cette question.

Les facteurs de cette surmortalité semblent bien identifiés par les professionnels: d’une part l’aspect sanitaire et d’autre part l’équilibre alimentaire des abeilles. Un équilibre qui doit justement être garanti par l’agriculture.

Concernant l’aspect sanitaire, le réseau Biodiversité pour les abeilles précise: "Le changement climatique expose les abeilles à un parasitisme de plus en plus intense (Varroa et Nosema ceranae). Ces parasites internes et externes voient en outre leur pathogénicité augmenter avec les mutations des souches virales qu’ils véhiculent." Les professionnels indiquent que les moyens de lutte sont trop limités et regrettent que la recherche publique ne mobilise pas assez de moyens sur cette question sanitaire. Aussi, ils estiment que, pour ce volet sanitaire, la formation des apiculteurs peut être un levier à mobiliser, regrettant que "l’encadrement actuel ne soit pas adapté aux besoins de la profession marquée par une majorité d’apiculteurs amateurs qu’il faut accompagner au plus près".

Relever avec l’agriculture le défi alimentaire des abeilles

L’aspect parasitaire est une chose, mais la santé des abeilles va de pair avec son équilibre alimentaire. "L’équilibre alimentaire est la clé de voûte de la santé des abeilles. Sans fleur, pas de pollen. Sans pollen, pas de protéines. Sans protéines, pas de défense immunitaire", insiste le réseau. L’agriculture, avec la diversité des plantes mellifères qu’elle propose, est un élément clé pour répondre à la faim des abeilles. Selon les études menées par le réseau, en consacrant 0,3% de la zone de butinage à des jachères mellifères, par exemple, il est possible d’assurer deux tiers du bol alimentaire des abeilles. Le réseau regrette que le plan pollinisateurs du ministère de l’Agriculture et de la Transition écologique fasse l’impasse "sur les mesures concrètes en faveur d’une amélioration de la disponibilité des ressources".

"Coup d’pousse" aux agriculteurs volontaires

Le réseau Biodiversité pour les abeilles communique aussi sur le programme "Coup d’pousse". Il a pour objectif de proposer gratuitement aux agriculteurs volontaires des semences mellifères pour transformer des espaces non productifs en réservoirs de biodiversité. Là encore, le réseau estime que ces initiatives doivent être portées par les pouvoirs publics et développées à grande échelle. Selon leur modélisation, "80.000 ha de jachères apicoles doivent être réparties sur les principaux bassins de production pour garantir un bol alimentaire de qualité pour les abeilles".

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