
Créée en 2016, la start-up Delivagri, située à Angers, s’est rapidement développée. Déjà 39 millions d’euros de chiffre d’affaires et 27 employés tournés vers leur objectif : faciliter l’exploitation commerciale des agriculteurs. Dernière réalisation en date : un système d’alerte de prix objectif pour les céréales et les approvisionnements.
Cette fonctionnalité vient d’être ajoutée à l’application mobile lancée l’an dernier par Delivagri. L’idée est donc simple, mais efficace.
Quentin de Chabot et Damien Pierre, duo d’ingénieurs et cofondateurs de l’entreprise, précisent le principe en quelques mots : pour chaque produit choisit, céréale ou matière première, « lorsque le prix de vente ou d’achat souhaité par l’agriculteur, qu’il a enregistré lui-même au préalable sur notre plate-forme, est atteint, il est immédiatement informé sous forme d’alerte ». Le professionnel peut opter pour une alerte par mail, par sms ou par notification, selon ses préférences ou son besoin de réactivité.
Un déploiement rapide au service de la compétitivité des exploitants
Le système d’alerte en temps réel est en service depuis le début de ce mois de juin. Quant à l’application lancée il y a un an, elle a connu une diffusion rapide et compte déjà plus de 30 000 agriculteurs ou agro-industriels en tant qu'utilisateurs. L’alerte est entièrement paramétrable et automatisée grâce à un nouvel algorithme qui analyse et compile les données en temps réel, suivant l’évolution des cours.
« Cette réactivité dans la transmission d'informations augmente notre capacité à faire profiter les agriculteurs des meilleures opportunités de marché », explique Damien Pierre. Une façon de permettre aux professionnels de la terre de regagner en compétitivité, alors que de nombreux coûts ont explosé depuis l’an passé.
Delivagri espère développer un modèle de négoce gagnant-gagnant, l’entreprise proposant aussi la livraison de diverses denrées et matières premières. Avec 3000 clients et 3000 transporteurs partenaires, la start-up semble pouvoir réussir son pari et ses prochains objectifs : atteindre les 300 000 tonnes de matières premières commercialisées tous marchés confondus en 2024.