Démystifier et démocratiser la modulation de dose

Démystifier et démocratiser la modulation de dose. © DR

L’agriculture de précision est souvent (trop ?) perçue comme complexe et onéreuse à mettre en place. La coopérative normande Cap Seine a décidé de prouver le contraire. Comment ? En organisant des rencontres et des démonstrations sur le terrain. « L’objectif est de démocratiser et de démystifier la modulation de dose, de montrer que ce n’est pas une affaire de spécialistes férus d’informatique », résume Bruno Fourcin, chargé de mission agriculture durable chez Cap Seine.

Une quarantaine d’agriculteurs avaient fait le déplacement mardi 22 mars pour assister à une démonstration pratico-pratique, de la réception du conseil jusqu’à l’application au champ. Les représentants de Défisol, Sulky, Airbus, Terres Inovia et le concessionnaire Ducastel étaient à la disposition des agriculteurs pour répondre à toutes leurs interrogations.  

Pour Laurent Maillard, chargé de mission agriculture de précision, « en moyenne, grâce à la modulation, les rendements augmentent de 2 à 4 quintaux et le bénéfice varie de 15 à 50 euros l’hectare ».

De la modulation manuelle à la modulation automatique

Depuis 2003, Cap Seine propose un service basé sur l’image satellitaire à ses adhérents. Pratiqué sur 42000 ha (1000 agriculteurs), Farmstar aide au pilotage de l’azote en colza et céréales et délivre des conseils issus de l’observation des cultures à des stades précis. Mais force est de constater que la plupart des agriculteurs utilisateurs de Farmstar font de la modulation manuelle. C’est-à-dire sur la base des informations cartographiques fournies par Farmstar, l’agriculteur ajuste manuellement, depuis son tracteur, les apports. Mais pourquoi ne pas passer à la modulation automatique ?

« Ces observations traduites en carte ne demandent qu’à être utilisées pour de la modulation automatique, insiste Bruno Fourcin. Autrement dit, si l’équipement permet la modulation, vous pouvez en quelques clics fabriquer un fichier et l’intégrer dans la console du tracteur sans coût supplémentaire. » Un service disponible pour le conseil azote colza, le risque verse orge et blé et également l’apport d’azote dernière feuille.

Cap Seine prend donc le taureau par les cornes, démocratiser, simplifier l’accès aux nouvelles technologies afin de moduler les intrants et de réduire leur impact sur l’environnement. L’ex-Haute-Normandie (département de l’Eure et de la Seine-Maritime) est la première région de France en surface à avoir déployé ces nouvelles technologies, grâce notamment à l’expertise de Défisol. L’heure n’est déjà plus à la communication mais bien à l’appropriation à grande échelle de ces outils par les agriculteurs. 

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