Des plus bas historiques pour le Baltic Dry Index

H. Sauvage / Pixel image

Le BDI –ou Baltic Dry Index– fait parler de lui, et pour cause, il atteint des plus bas historiques depuis sa création en 1985. Mais à quoi correspond-il concrètement et quelles informations peut-il nous apporter ? Cet indice représente le taux d’affrètement pour les transports maritimes de vrac sec (minerais, charbons et céréales). Il s’agit d’un coût moyen estimé sur la base d’indications fournies par un panel de courtiers maritimes, sur une vingtaine de voies maritimes mondiales. Il pondère notamment quatre autres indices liés à quatre catégories de navires de différents tonnages (Capesize de 100000 tonnes ; le Panamax de 60000 à 80000 tonnes, le Supramax de 45000 à 55000 tonnes et le Handysize 15000 à 35000 tonnes.)

Le suivi de cet indice permet de donner des indications sur la bonne santé du commerce et des échanges mondiaux. En 2008, il explose compte tenu de la demande chinoise, et à l’inverse à la fin de cette même année, il dégringole suite à la crise financière. 30 ans après sa création, en février puis en novembre 2015, il atteint des plus bas historiques (500 points). Dans l’analyse mensuelle de novembre 2015, FranceAgriMer précise que cette baisse est liée au ralentissement du commerce mondial, conjugué à la surcapacité et la forte disponibilité des bateaux.

Pour Olivia Le Lamer, responsable de l’unité grandes cultures chez FranceAgriMer, « c’est un indice à suivre de près et il pourrait continuer à baisser, notamment à cause du pétrole ». Concrètement, un taux de fret bas signifie que l’on peut saisir des opportunités commerciales sur des distances beaucoup plus longues, à l’image du chargement de blé français qui a été fait à Rouen au mois de novembre pour l’Indonésie. Cette perspective est encourageante notamment en fin de d’année, qui correspond souvent à une période de forte dynamique des exportations européennes.