« Le marché domestique pourrait être tendu »

Blé tendre : « Le marché domestique pourrait être tendu ». © Krugloff/Fotolia

 

Le contexte de marché est morose « mais arrêtons de nous focaliser sur l’export français de céréales », martèle Arnaud Garnier, gérant de Au Bon Silo. Selon les bilans de FranceAgriMer, le marché domestique consomme 15,9 millions de tonnes de blé dont 5,5 millions de tonnes destinées aux FAB (fabricants d’aliments du bétail). Toujours selon FranceAgriMer, les volumes consommés par les FAB devraient être en hausse de 300000 tonnes cette année pour le blé.

Une tendance que le dirigeant confirme : « Sur les 3 derniers mois, j’ai traité plus de volumes que l’année dernière à la même date. Les usines se sont adaptées au marché, elles tournent à plein régime ». Ce qui signifie que la production s’écoule normalement. Tout en sachant que les disponibilités sont moindres. « La fin de campagne pourrait être tendue », poursuit-il. L’an dernier, en fin de campagne, les prix sur le marché physique se sont fortement appréciés parce que la demande était là, les entreprises avaient besoin de marchandises. C’est la loi de l’offre et de la demande, et cela risque fort d’être la même chose cette année. Depuis le début de campagne, les prix physiques des céréales à paille sont restés très stables. 

Personne n’en parle, mais il faut aussi rappeler que la production mondiale d’aliments pour bétail atteint des records.

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Au mois d’octobre 2016, Arnaud Garnier insistait sur le fait qu’il fallait saisir les opportunités de marché et ne surtout pas faire de la rétention sur 6 mois voire une campagne. « Pour cette année atypique, ça ne sert à rien d’aller voir le wheat de Chicago. Le bilan européen et français est à contre-courant du marché mondial, les stocks vont diminuer, on va redémarrer sur une année correcte. L’agriculteur doit avoir en tête qu’il a besoin de trésorerie pour assurer a minima un fonds de roulement, même si les prix ne sont pas très rémunérateurs, il faut sécuriser son fonds de roulement. Et quand on a vendu 90% de sa récolte, alors oui on peut se permettre d’attendre un peu. Et de conclure, la nouvelle donne pour l’agriculteur c’est "Qu’il faut vendre avant de produire" ».

 

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