La pratique du ski et les OGM: a priori pas de point de commun entre ces deux sujets. Mais Nicolas Bouzou, économiste et directeur fondateur d’Asterès, en voit un. Et s’il s’essaye à cette comparaison c’est avec l’objectif de nous faire réfléchir, sur le principe de précaution qui conduit en France au moratoire sur les PGM (plantes génétiquement modifiées). Nicolas Bouzou est intervenu à l'occasion d'une journée organisée par Safagr'Idées sur le thème "Les semences: une pépite française".
Raison plutôt que passion
Et la différence est de taille ! « Les choix politiques doivent être proportionnels à un risque et ou une crise passée », rappelle Nicolas Bouzou. Le parallèle avec les OGM devient limpide, les risques existent-ils ? OUI affirme-t-il « car le risque existe pour tout », mais les crises NON. Aussi il faut introduire de la rationalité dans le débat public et tendre vers un principe de prudence. « Se faisant, nous aurons basculé sur un principe qui conciliera sécurité des citoyens et de l’environnement avec les bénéfices socio-économiques des grandes avancées scientifiques », assure l’expert et de rappeler à propos du principe de précaution: « Il ne faut pas le supprimer mais il faut en faire une interprétation plus large que celle que les pouvoirs publics font sous la pression de l’opinion public pour le secteur agricole ».
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