Ce 1er juillet, lors du conseil supérieur d’orientation, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a présenté les ajustements du Plan stratégique national (PSN). Les réactions des syndicats ne se sont pas fait attendre!
Quelques heures après, la Confédération paysanne s'est félicitée d'avoir obtenu l’introduction d’un troisième niveau dans les écorégimes destiné à l’agriculture biologique.
« Son montant s’élèvera à 30 €/ha, ce qui n’est pas suffisant », précise-t-elle.
En ce qui concerne le paiement jeune agriculteur du 1er pilier, la transparence Gaec s'applique pour le paiement forfaitaire. C’était une demande forte de la Confédération paysanne:
« Ce paiement, plus juste qu’une aide à l’hectare, est la seule façon que tous les jeunes paysans bénéficient de ce paiement quelle que soit la taille de leur ferme. »
Cependant, elle regrette que "ce PSN reste largement insuffisant au regard des urgences et des enjeux majeurs qu’affrontent l’agriculture et l’alimentation".
La FNSEA a exprimé son désaccord avec les arbitrages annoncés:
« La version de décembre du PSN français avait trouvé un équilibre entre tous les territoires et toutes les filières. […] De plus, à travers les trois voies d’accès aux écorégimes et une conditionnalité renforcée, ce PSN engageait les agriculteurs dans des démarches de progrès nécessitant de réels efforts sur le plan environnemental. »
La FNSEA avait acté une différenciation en faveur de l’agriculture biologique qui préserve les équilibres entre les différentes certifications: bio, HVE et CE2+.
« Le ministre opère finalement un choix qui crée un décalage trop important avec le niveau HVE, alors qu’il durcit fortement dans le même temps le cahier des charges, risquant ainsi de décourager les agriculteurs », indique la FNSEA.
Concernant la rotation des cultures dans le cadre de la BCAE 7, la FNSEA regrette le manque de combativité sur la proposition initiale du PSN, basée sur l’équivalence de la diversification des cultures:
« La dérogation qui cible et stigmatise le maïs n’apporte pas de réponse aux territoires qui n’ont pas la capacité agronomique d’implanter un couvert hivernal, détaille la FNSEA. C’est un coup dur pour de très nombreux éleveurs, notamment en territoire difficile, et pour de nombreux cultivateurs de céréales à paille, notamment en zone intermédiaire. »
Selon Pour une autre PAC, sur la question de la rotation des cultures, "la France abandonne certes la volonté de déroger intégralement à cette règle imposée par le règlement européen et s’y conforme administrativement, mais sans réelle considération agronomique, et continue de plus d’octroyer une dérogation pour la monoculture de maïs". Déception également pour Pour une autre PAC sur le mécanisme de rémunération de la diversification des cultures sur les terres arables:
Il « offrira un accès à l’écorégime à la très grande majorité des fermes françaises sans qu’elles aient à faire évoluer leurs pratiques ».
Néanmoins, Pour une autre PAC se réjouit des annonces sur l’application de la transparence Gaec pour le paiement forfaitaire à destination des jeunes agriculteurs, et au non-cumul entre une retraite à taux plein et les aides PAC.